Eldorad-Oc

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Du vallon de l’Aigue Blanche à la montagne de Beauregard

 

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Dérogeant à la règle qui veut qu’une rando en montagne commence par grimper,  nous entamons celle du jour par une descente vers le vallon de l’Aigue-Blanche encore envahi par les nuages que l’air froid descendu des sommets a bloqués ici pour la nuit.

 

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En cette saison, l’Aigue-Blanche n’est qu’un modeste torrent qui se faufile dans le manteau neigeux qui recouvre son vaste lit qu’il envahit au printemps.

 

 

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Sa traversée  ne présente aujourd’hui pas d’autre risque que de se mouiller les pieds, ce qui ne serait toutefois guère agréable, la température étant de -5°. Me revient à ce moment en mémoire le passionnant récit de Sylvain Tesson «Bérézina » où il relate son équipée en moto sur le parcours emprunté par l’armée de Napoléon pendant la retraite de Russie. Il nous rappelle quelles furent les terribles épreuves subies par les fidèles grognards du tyran-empereur (qui abandonna ses troupes pendant l’épreuve !) qui eurent à traverser des rivières gelées et à subir bien plus que des engelures aux pieds !

 

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Pendant une heure nous allons suivre paisiblement son cours, admirant au passage la lente envolée des nuages vers les cimes.

 

 

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On a l’impression que le manteau neigeux s’évapore comme si un feu intérieur  dévorait les montagnes.

 

 

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Le poids de la neige provoque souvent des chutes d’arbres que nous franchissons avec plus ou moins d’élégance selon l’âge de nos articulations.

 

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Mis à part cet obstacle, notre virée a pour le moment tout de la balade de santé qui permet à notre groupe, habituellement silencieusement aligné derrière le guide, de se disperser et de bavarder.

 

 

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Nous croisons la trace d’un écureuil qui, nous ayant entendu venir, a sauté se réfugier dans un  arbre.

 

 

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Mais fini de batifoler, nous voici au pied du « mur » et il va nous falloir grimper 400 mètres de dénivelé pour atteindre le lieu prévu pour le déjeuner. Dans ce genre de terrain recouvert d’une épaisse poudreuse, il est d’une importance stratégique de ne pas être dans les touts premiers qui doivent faire la trace, ce qui implique un surcroit d’énergie. Notre guide, François,  assume la plus grande part de cet effort et personne ne lui conteste le leadership !

 

 

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Au fur et à mesure que nous grimpons, nous jouissons d’une vue de plus en plus somptueuse sur les cimes.

 

 

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La pente devient de plus en plus forte, ce qui n’altère en rien l’allure de François, le reste de la troupe ayant du mal à garder le contact.

 

 

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Mais nous arrivons enfin sur un premier plateau où la pente faiblit ce qui nous permet de reprendre notre souffle et de récupérer les retardataires. En montagne, il n’y a aucun mal à être le dernier car chacun monte à son rythme, l’essentiel étant d’arriver. La règle est de se faire plaisir, pas de souffrir ! Bon parfois, on souffre un peu quand même, mais une douce volupté naît de cette souffrance !

 

 

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Magnanime et surtout soucieux de ramener ses ouailles à bon port, François  fait une pause pour nous permettre d’admirer le cirque de montagnes environnantes qui marquent la frontière avec l’Italie.

 

 

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Ces montagnes, dont l’imposante Tête Noire (ou tête de Toillies) constituent un rempart contre les nuages qui viennent d’Italie, nés dans la plaine du Pô.

 

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Un dernier effort nous permet d’arriver à la cabane de Labounnais où nous avons prévu de faire la pause pique-nique.

 

 

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Celle ci est ornée des restes laissés probablement par quelques raquetteurs affamés ! D’aucuns seraient tentés d’accuser les loups qui sont de retour dans les parages, mais ce n’est que fourberie et pure hypocrisie de la part de ces homo sapiens, impitoyables prédateurs en comparaison desquels le loup n’est qu’un agneau !  Le temps de notre pique-nique je vous laisse écouter la chanson « Lupo » que j’ai composée pour la défense de ce noble et magnifique animal !

 

 

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NB : Si vous êtes un défenseur du loup, je vous invite à répondre au questionnaire  sur ce sujet de l'association du Klan du Loup organisé dans le cadre du grand débat public en cours. Cliquez ICI pour accéder au site.

 

 

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Nos agapes terminées, nous prenons le chemin du retour sur un superbe sentier en balcon sur le flanc de la montagne bien nommée de Beauregard. Malheureusement le temps se couvre, créant un univers blanc d’où n’émergent que les parois rocheuses dépourvues de neige ou recouvertes de  forêts de pins.

 

 

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Le vent se lève, la température baisse et les capuches se relèvent …

 

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Nous espérons arriver avant la tempête de neige qui se prépare. Chacun de nous commence à penser au vin chaud de Claudine qui nous attend à la Vie Sauvage. Le plaisir de la montagne c’est aussi quand on rentre se mettre au chaud !

 

 

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Mon dernier CD vient d'être publié sur les plateformes musicales dont

 

DEEZER 

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Texte & Photos Ulysse



11/02/2019
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