A la découverte du Rajal de Peyre….
Après des pérégrinations urbano-culturelles qui ont stimulé mes vieux neurones, il est bon de reprendre la direction des sentiers pour dérouiller mes non moins vieilles gambettes, encore que la visite du Puy en Velay de la semaine passée ait été plutôt «sportive». Je pars donc avec l’ami Jean Claude en ce beau matin de mai à la découverte d’un chaos rocheux, le Rajal de Peyre, qui se dresse sur le causse du Larzac, non loin de Sainte Eulalie de Cernon, notre point de départ .
Grâce à un début de printemps pluvieux la toison de prairies et d’arbres qui recouvre le Causse est étonnamment verte.
Ici les paysans ont eu l’intelligence de préserver des haies et des bosquets d’arbres entre leurs parcelles qui les protègent du vent, de l’érosion et préserve la biodiversité d’oiseaux et d’insectes.
Pour accéder au chaos rocheux, il nous faut emprunter un tunnel qui passe sous la voie ferrée qui autrefois reliait Le Vigan à Tournemire. Elle est aujourd’hui dédiée à une activité de vélo-rail que je vous recommande si vous avez des enfants ou petits enfants et souhaitez leur offrir une sortie mémorable.
A la sortie du tunnel, nous découvrons le Rajal de Peyre, lieu préservé de toute activité humaine qui nous donne le sentiment de pénétrer dans un site inexploré.
Mais nous ne sommes pas les premiers à y venir car un sentier serpente au pied des rochers que nous suivons sans hésitation….
Celui-ci nous mène de merveille en merveille car nous longeons une succession de pitons rocheux….
….de murailles, de tourelles, d’arches…
Et finalement nous ramène sur la voie de chemin de fer surplombée par un chaos rocheux grandiose.
Nous poursuivons notre cheminement sur quelques dizaines de mètres pour jouir d’une vue d’ensemble sur le site avant de rebrousser chemin, le sentier débouchant plus haut sur une route que nous souhaitons éviter.
Nous revenons au coeur du Rajal de Peyre pour emprunter un autre sentier qui nous mène sur le plateau où nous faisons une halte pique-nique au coeur d’un paysage somptueux. Pour paraphraser le guignol Séguéla, je dirais que « Qui n’a pas vécu un tel moment à 50 ans a raté sa vie !». Ici tout est calme, beauté et sérénité. Nous sommes loin des foules et des media stupides qui ont acclamé l’arrivée en hélicoptère au festival de Canne du scientologue de mes deux Tom Cruise, héros d’un film à la noix «Top Gun», dont le tournage a émis des tonnes de CO2. En outre ce couillon de Yankee a été salué par la patrouille de France payée par les contribuables français! Partout l’humanité fait le contraire de ce qu’elle dit qu'elle devrait faire!
Nous traversons ensuite de superbes buissières, ce qui nous met en joie car l’an passé la pyrale avait ravagé les buis du Causse. La nature a pu finalement terrasser cet autre fléau venu d’Asie !
Le chemin revient un moment en surplomb de Sainte Eulalie de Cernon, cité templière nichée dans un frais vallon.
Il est rare de voir des villages qui ont, comme celui-ci, préservé leur harmonie en évitant les lotissements modernes hétéroclites. Mais il est vrai que nous sommes en Aveyron, département exemplaire en la matière, contrairement à l’Hérault (où je vis) où toutes les horreurs sont permises !
Puis nous faisons une grande boucle en direction du mas Razal, aujourd’hui abandonné....
....avant d’attaquer la dernière grimpette qui nous mène au sommet de notre balade à 827 mètres. Ici nous sommes les rois du monde, embrassant du regard les beautés du causse cent lieues à la ronde !
Là haut de belles orchidées nous accueillent dont les fleurs aux formes sensuelles attirent les insectes butineurs. Il est réconfortant de voir que certains lieux sont encore préservés du mode de vie délétère des humains.
Cette photo illustre à merveille le bonheur qu’il y a à marcher dans une nature sereine. La marche ouvre dans nos vies une parenthèse où nous sommes déconnectés des contraintes de la vie humaine pour se connecter aux arbres, au vent, aux oiseaux, aux pierres du chemin avec lesquels nous avons en commun les atomes qui constituent toute matière de l’univers.
Nous redescendons de la colline pour traverser à un gué le Cernon qui longe la ville de Sainte Eulalie.
Cette jolie cité mène une vie tranquille derrière ses remparts en attendant la saison touristique.
Son harmonieuse place centrale est pour l’heure un havre de paix où seule se fait entendre le gargouillis d’une fontaine.
Si vous passez dans les parages je vous en recommande la visite, notamment de sa commanderie des templiers et de son église. Vous pourrez compléter cette visite culturelle par une délicieuse halte à l’auberge de la Cardabelle qui se trouve à l’entrée du village.
Pour les amateurs cliquez ICI pour avoir la photo de ce circuit facile qui fait environ 12kms et 400m de dénivelé
PS: Message pour Angie : je n'arrive plus à poster de commentaire sur ton blog la fonction "Google" ne fonctionnant pas sur mon ordinateur Mac !
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