De Mauroul au Montahut
Pour accéder au Montahut, l’un des sommets (1055m) du massif de l’Espinouse, plusieurs itinéraires sont possibles. L’un des plus sauvages est sans conteste celui qui part de Mauroul, hameau niché au pied des montagnes. Le premier kilomètre se fait sur une confortable piste forestière qui mène à d’anciennes habitations aujourd’hui désertées.
Ces habitations illustrent parfaitement la chanson de Daniel Gérard «Il pleut dans ma maison» que ceux de moins de soixante cinq ans ne peuvent pas connaître !
Après ces habitations, le cheminement devient hasardeux car le sentier - qui n’est pas entretenu - est de plus en plus encombré de feuilles et de branches mortes et il est préférable de l’avoir déjà parcouru pour s’y aventurer.
Il faut dire que sur ces pentes peu ensoleillées, qui restent fraiches même l’été, une superbe hêtraie prospère et les arbres, qui ne voient jamais la hache d’un bucheron, s’en donnent à coeur joie. Ils semblent danser sur place !
Et quand leur mort survient, ils restent là où ils tombent et quand ils barrent le chemin nous obligent à quelques contorsions pour les franchir, tantôt par dessus….
…et tantôt par dessous ! Les grincements que vous entendez viennent de nos articulations !
Mais après quelques hésitations et fausses pistes nous parvenons finalement sur le plateau sommital recouvert de neige où nous pouvons progresser plus aisément.
Parvenus au bord du plateau, l’horizon s’ouvre jusqu’à la mer et nous découvrons en face de nous à droite le roc d’Ourliades et à gauche le Montahut que nous allons gravir.
Vers le sud, se dévoile la ligne blanche des sommets enneigés des Pyrénées qui semblent flotter dans le ciel.
On éprouve un bonheur indicible à marcher sur ces sentiers de montagne loin de toute rumeur et agitation humaine. Nous sommes à l’aube de l’humanité quand les premiers hommes découvraient cette belle planète qu’ils n’avaient pas encore défigurée.
Nous passons devant le roc d’Ourliades impressionnante canine de Gaïa qui tente de percer la masse nuageuse.
Puis nous entamons l’ascension du Montahut (1055m) parsemé de rochers érodés qui témoignent de son âge vénérable. Entre «vieux» une complicité s’établie et il nous laisse le grimper sans difficulté!
Nous devons toutefois prononcer le mot de passe que nous demande une vieille sorcière perchée sur un promontoire rocheux et qui en garde le sommet. Si vous souhaitez le connaître laissez moi un commentaire et je vous le communiquerai!
Le mot de passe prononcé, nous accédons au sommet d’où nous saluons au loin le seigneur des Pyrénées catalanes El Canigo, sujet d’une inoubliable ascension faite il y a quelques années.
Point n’est besoin de brûler des millions de litres de kérosène et de dépenser des millions de dollars qui partent en fumée comme le font ces crétins de milliardaires dans leurs foutues fusées pour découvrir la beauté de notre planète.
Pour le retour, nous empruntons le sentier qui contourne le Montahut par le versant Nord et offre de belles vues sur le massif de l’Espinouse.
Puis nous retrouvons la hêtraie que nous traversons d’un pas tranquille et l’âme sereine, nos traces du matin nous servant de guide.
Nous abordons le secteur anciennement habité où nous saluons mentalement le travail de terrassement effectué par les anciens sur le flanc des montagnes pour pouvoir y circuler et y travailler et qui nous permet aujourd’hui d’y batifoler.
Je n’insisterai jamais assez sur l’effet régénérateur d’une journée de randonnée en montagne, celle-ci m’ayant permis de retrouver la toison de mes vingt ans !
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Texte & Photos Ulysse
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