L’Orchestre fantôme (conte pour Noël)
Cela fait une demi-heure que Manon flâne dans les allées de la Foire aux Antiquaires qui se tient, comme chaque année au début du mois de juin, sur la place Saint Sulpice à Paris. Elle est venue dans l’espoir de trouver une guitare classique de la légendaire fabrique espagnole Eduardo Duran Ferrer. Ce genre d’instrument vaut une petite fortune, mais elle a reçu trois mille euros de ses parents pour ses vingt-cinq ans qui vont lui permettre de réaliser son rêve. Elle leur a dit qu’ils étaient fous mais, à vrai dire, leur geste généreux ne pouvait mieux tomber car dans un mois elle va jouer le Concerto d’Aranjuez avec l’Orchestre National de Radio France et elle veut pouvoir y donner le meilleur d’elle même. Pour le moment, elle erre d’un stand à l’autre, jetant un oeil distrait aux objets exposés, meubles, lampes, livres, vestiges de vies probablement évanouies dans le maelström du temps. Elle est d’une nature rêveuse et pense que des forces invisibles relient les vivants entre eux et même à ceux qui ne sont plus de ce monde. Quand elle donne un concert, elle sent une relation s’établir avec les spectateurs et les autres musiciens, leurs âmes vibrant, dans ces instants, à l’unisson. Apercevant un stand d’instruments anciens, Manon se dirige vers lui. Le local est désert, l’antiquaire a dû s’absenter pour une raison ou une autre et elle va donc pouvoir jeter un œil aux instruments sans être importunée. Elle se faufile entre les présentoirs où sont exposés plusieurs violons et violoncelles et une contrebasse. Avançant plus avant dans la boutique, elle aperçoit, posée sur un meuble bas, une guitare de belle allure. Elle s’en empare et a un pincement au cœur de déception car ce n’est pas une Ferrer mais une Kremona, ce qui constitue néanmoins un bon choix, car elle provient d’une vénérable et très ancienne fabrique bulgare. Elle se met à en jouer et est aussitôt séduite par sa chaleureuse sonorité. « Elle a un joli son, hein ! » s’entend-t-elle dire soudain.
Manon se retourne croyant que l’antiquaire est de retour et s’est adressé à elle. Mais elle ne voit personne. Un peu désarçonnée par cette hallucination sonore, elle s’apprête à reposer la guitare quand la même voix se fait nouveau entendre et lui dit « Elle ne vous plaît pas ? C’est pourtant une belle affaire ! ». Elle se retourne de nouveau, persuadée que quelqu’un, dissimulé dans la boutique, lui joue un tour, mais après avoir regardé de tous cotés, elle constate qu’il n’y a personne. Un peu affolée elle s’apprête à partir quand la voix lui dit « Ne vous enfuyez pas, je suis l’ancien propriétaire de la guitare, mais je ne suis plus de ce monde. Je vous supplie de l’acheter et après je vous expliquerai mon histoire. Je vous assure que vous ne regretterez pas votre acquisition car c’est un magnifique instrument. En outre, vous me rendrez un immense service ainsi qu’à mes amis qui sont avec moi. Mais je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, car j’aperçois l’Antiquaire qui revient ». Ces dernières paroles à peine prononcées, Manon entend des pas derrière elle et une voix qui lui dit « Bonjour madame, je suis le propriétaire du stand, je m’étais absenté pour aller boire un café, mais je vois que vous êtes intéressée par cette guitare . Je peux vous faire une offre intéressante ». Manon, encore troublée par la voix de son interlocuteur invisible salue l’antiquaire et lui dit « Oui, cette guitare m’intéresse mais j’ai besoin de réfléchir, car j’avais au départ l’intention de m’acheter une Ferrer ».
« Je vois que vous vous y connaissez en guitares, vous devez être instrumentiste pour rechercher un tel instrument, mais vous savez cette Kremona a un son exceptionnel et vaut largement une Ferrer et elle coûte beaucoup moins cher, je vous la laisse pour deux mille cinq cents euros ». Manon est envahie de sentiments contradictoires. Elle est follement intriguée par ce que lui a dit l’homme invisible et souhaiterait connaître le fin mot de l’histoire, mais elle éprouve aussi une certaine angoisse à s’engager dans une aventure aussi délirante et elle se demande même si elle n’a pas rêvé ou si elle n’est pas devenue un peu folle. Mais la curiosité et aussi la douce chaleur qui émanait de la voix « fantomatique » l’amène à surmonter ses appréhensions. Et puis de toute façon la guitare lui plaît. Elle répond alors à l’antiquaire qu’elle est d’accord pour l’acheter. « Vous faites un excellent choix, vous ne le regretterez pas et comme vous m’êtes sympathique je vous offre son étui » lui dit ce dernier.
Ayant réglé son achat, Manon quitte le salon des antiquaires, pressée de rentrer chez elle et de connaître la suite de cette étonnante histoire. Elle est en définitive heureuse d’avoir choisi cette guitare car elle a un son magnifique et en plus elle a économisé cinq cents euros avec lesquels elle va pouvoir faire un cadeau à Paco, son amoureux avec lequel elle vit depuis deux ans. Paco joue du hautbois dans l’Orchestre National de Radio France et c’est grâce à lui qu’elle a pu rencontrer le chef d’orchestre, David Goldberg qui, après l’avoir entendue, lui a proposé de jouer le concerto d’Aranjuez. Manon n’est pas encore très connue au niveau national, car sa carrière de concertiste débute, mais David Goldberg lui a assuré qu’elle aurait un bel avenir. Elle sait que Paco désire depuis longtemps acheter un nouvel instrument, mais leurs moyens limités ne lui permettaient pas pour le moment cet achat. La perspective de pouvoir l’aider sur ce point la remplit de joie. Finalement la légère angoisse qu’elle éprouvait à propos de son interlocuteur invisible l’a abandonnée et elle se sent au contraire totalement sereine. Elle ouvre la porte de leur appartement et jette un œil à la pendule de la cuisine qui marque dix sept heures. Paco n’est pas encore rentré car il a une répétition jusqu’à dix huit heures. Elle a donc un peu de temps devant elle pour reprendre sa conversation avec l’ancien propriétaire de la guitare, si celui-ci daigne se manifester. Elle se met soudain à rire en se disant intérieurement « Tu es folle, ma pauvre fille, tu as eu un moment de délire, ton imagination t’a joué des tours et il ne va rien se passer ». Elle sort alors la guitare de son étui, commence à l’accorder et joue quelques accords. Le son est merveilleux mais comme elle l’espérait, aucune voix ne se fait entendre. Elle commence alors à jouer les premières notes de l’adagio du concerto d’Aranjuez, morceau qu’elle aime particulièrement car le son du hautbois s’y entremêle à la guitare. Elle adore le jouer avec Paco car alors leurs âmes, par l’entremise de leurs instruments, s’unissent au diapason de leur amour. Mais soudain la voix se fait entendre et elle sursaute « Je vous remercie chaleureusement Manon d’avoir acheté ce qui fut autrefois ma guitare, je me doute que cela a dû un peu vous angoisser, mais vous allez pouvoir grâce à votre décision nous rendre un immense service, à moi et à mes amis. Je me nomme Isaac Stainberg et je vais vous raconter mon histoire ».
Manon, en son fort intérieur, se dit que c’est une chance qu’elle soit seule car quiconque assisterait à la scène croirait à un canular ou, pire, s’imaginerait qu’elle est devenue ventriloque et folle. Paco, après un moment de stupeur, agirait sans doute comme elle car lui aussi croit aux liens invisibles qui unissent les êtres. D’ailleurs il lui a confié que souvent quand il a des décisions importantes à prendre il en parle avec sa mère qui est morte quand il avait douze ans. Mais la voix de l’inconnu la tire de ses réflexions « Vous m’écoutez Manon ? Vous semblez perdue dans vos pensées ! je me doute que pour vous c’est une expérience déroutante » « Oui , oui, continuez je vous écoute Isaac » lui répond-t-elle surprise de rester aussi calme dans une situation effectivement aussi extravagante. Isaac reprend alors : « Le début de mon histoire remonte au 17 juillet 1942, le jour où la police française, à la demande des autorités allemandes, a organisé la rafle des juifs de Paris et leur rassemblement au Vélodrome d’Hiver en vue de les déporter en Allemagne. Avec un groupe d’amis, tous juifs comme moi, nous formions un orchestre localisé à Lille et nous avions pris le train pour Paris en vue de jouer le Concerto d’Aranjuez à la salle Pleyel au profit d’une institution venant en aide aux orphelins. A notre descente du train à la gare du Nord nous avons été arrêtés car nous avons été dénoncés par le chef d’orchestre qui était un collaborateur et nos instruments ont été confisqués. Mais le chef de gare qui était à la fois un résistant et un mélomane, s’est arrangé pour récupérer nos instruments et les dissimuler dans des caisses qu’il a entreposées dans un hangar à l’abri des regards indiscrets, en vue de pouvoir nous les restituer si un jour nous venions les récupérer. Il s’est juste permis d’emprunter ma guitare pour en jouer, car il pratiquait cet instrument en amateur, bien décidé à me la rendre si jamais je réapparaissais. Mais hélas après un attentat contre les allemands il a été arrêté, puis exécuté et nos instruments sont restés stockés dans ce hangar à l’insu de tous. Ma guitare qui était chez lui a par contre été confisquée et vendue à un antiquaire. Depuis lors elle n’a cessé de passer de mains en mains au gré des acheteurs, pour atterrir là où vous l’avez trouvée aujourd’hui. Les autres instruments sont toujours dans leurs caisses dissimulées derrières de vieux wagons abandonnés. Maintenant que vous êtes en possession de ma guitare, je voudrais que vous exauciez notre souhait qui est de nous permettre de donner ce concert que nous n’avons pas pu donner et d’en remettre la recette à l’institution pour orphelins qui existe toujours ».
Très émue par son histoire Manon l’interrompt alors pour lui demander « Mais qu’entendez vous par « donner votre concert » ? Comment voulez vous que je fasse ? Et puis pourquoi m’avoir choisi pour accomplir votre souhait, car si je comprends bien je ne suis pas la première personne à avoir été en possession de votre guitare ? ». Isaac lui répond sans hésitation « Manon, je vous ai choisie parmi tous ceux qui ont eu cette guitare entre les mains, car vous êtes la première dont la nature généreuse et rêveuse m’ont persuadé que vous ne croiriez pas qu’il s’agit d’un canular ou d’un tour de magie quelconque et que vous accepteriez ainsi de m’aider. Mais pour cela il va falloir que vous récupériez nos instruments et persuader David Goldberg de nous laisser jouer à la place de son orchestre le soir où il a prévu de donner le concerto d’Aranjuez ».
« C’est une chose extrêmement difficile que vous me demandez là Isaac. Mais, tout d’abord, comment allez vous faire pour jouer de vos instruments » rétorque Manon « vous n’avez pas d’existence corporelle ? ». « Ce n’est pas un problème Manon, nous avons des pouvoirs que vous ne soupçonnez pas. Tenez donnez moi la guitare que je vous montre » lui déclare alors Isaac.
Et avant même qu’elle n’ait fait un geste, une force lui enlève la guitare des mains, et celle-ci va se positionner comme si elle reposait sur les genoux de quelqu’un. Elle entend alors les premières notes de l’Adagio du concerto d’Aranjuez tandis qu’elle voit les cordes de la guitare vibrer comme si des doigts invisibles les pinçaient. « Vous êtes convaincue maintenant Manon ? Alors acceptez vous de nous aider à réaliser notre souhait ? C’est très important pour nous car nous n’avons pas pu aider les orphelins comme nous l’avions prévu et cela nous a affligés. Dans la vie, vous savez Manon, malgré tous nos efforts, on ne fait pas toujours tout le bien que l’on souhaiterait et parfois on fait du mal sans le vouloir, par maladresse, inadvertance ou manque de lucidité. Personne n’est irréprochable et mes amis et moi avons tous des torts à nous reprocher. L’accomplissement de ce projet apaisera nos consciences ». Manon émue lui répond « Mais Isaac, ce n’est pas votre faute si vous n’avez pas pu accomplir votre généreux projet, vos amis et vous l’avez payé de votre vie et vous méritez notre respect ». « Certes Manon, ce n’est pas de notre faute, mais nous éprouvons néanmoins un sentiment d’inachevé, alors s’il vous plait, aidez nous à réaliser ce souhait ». « Je vais faire mon possible » répondit Manon, un peu terrifiée au fond d’elle même par la difficulté de l’entreprise et notamment par l’idée de devoir convaincre Paco puis le chef d’Orchestre et l’ensemble des musiciens de bien vouloir y participer. « J’aimerais toutefois vous poser une question » poursuit-elle « Vous comprendrez que la situation que je vis est étonnante, aussi pouvez vous m’en dire plus sur l’endroit où vous êtes alors que vous êtes mort et pourquoi vous pouvez me parler alors qu’à ma connaissance jamais aucun mort ne s’est adressé aux vivants ». « Je ne peux pas vous répondre sur ces points » lui répond Isaac « cela doit rester pour tous les humains un mystère. On m’a autorisé à vous demander une faveur afin d’accomplir un acte de générosité à la condition que je ne dévoile rien sur le monde où je suis ». Manon comprend bien quelle ne pourra pas en savoir plus et c’est sans doute aussi bien. Isaac lui donne alors les coordonnées de l’endroit où sont entreposés les instruments et lui prodigue quelques conseils sur la manière dont il faut procéder pour mener à bien le projet. Il conclut en lui disant « Manon, quand vous aurez besoin de me parler, il vous suffira de jouer les premières notes de l’Adagio du concerto d’Aranjuez et je viendrai à vos cotés. »
Manon réussit à convaincre Paco de l’aider dans son projet, bien que celui-ci l’ait regardée avec inquiétude au début de ses explications. Il a cru pendant quelques minutes que sa chère et tendre Manon avait perdu la tête. Mais la confirmation par Isaac lui même, que Manon a fait venir en jouant les premières notes de l’Adagio, l’a rassuré, bien que le fait d’entendre la voix d’un homme invisible l’ait au début assez secoué ! Parler avec sa mère en pensée c’est une chose, mais parler avec un inconnu invisible c’est une expérience autrement plus dérangeante !
Manon et Paco prennent alors rendez vous avec leur chef d’orchestre en lui indiquant qu’ils ont une chose très importante à lui demander. Comme David les apprécie beaucoup, les trouvant très talentueux, il accepte le rendez vous malgré son emploi du temps chargé et les invite à se rendre chez lui le soir même.
Au cours des premières minutes de leur entrevue, Manon et Paco tournent un peu autour du pot ne sachant pas comment aborder le sujet, craignant que David ne pense qu’ils soient devenus fous. Mais s’étant enfin courageusement lancés dans la présentation du projet d’Isaac, ils ont la surprise de voir David les écouter avec grand intérêt, sans les interrompre et soudain, à leur grande surprise, ils voient des larmes couler le long de ses joues. « Excusez moi » leur dit-il « mais je suis juif et votre histoire m’émeut profondément, car mes parents sont morts en déportation alors que j’avais huit ans et il se trouve que j’ai les entendus parler d’Isaac Stainberg, car ils aimaient tous deux beaucoup la musique . J’aimerais parler avec Isaac, est-ce possible ? » Manon qui a apporté la guitare joue alors les notes convenues et David peut avoir une conversation avec Isaac. Ils mettent au point les modalités de réalisation du projet. La principale difficulté est de récupérer les instruments de musique mais David connaît le préfet de Paris, grand amateur de concerts, qui est devenu son ami. Il l’appelle en lui indiquant que selon des sources fournie par une association juive des instruments de musique ayant appartenu à des juifs déportés sont entreposés dans un hangar de la gare du Nord et que cette association souhaite pouvoir les récupérer pour en faire don à des élèves de conservatoire. Le préfet donne son accord et ils fixent une date pour que David vienne les récupérer. David indique alors à Manon et Paco qu’il présentera le projet aux musiciens de l’orchestre le lendemain soir lors des répétitions.
Le lendemain, lors des répétitions de l’orchestre, David expose le souhait d’Isaac aux musiciens. Ceux-ci manifestent tout d’abord de la stupeur, pensant sans doute que leur chef d’orchestre qui est d’un naturel jovial et toujours plein d’humour leur fait une farce. Mais celui-ci leur parle avec beaucoup de sérieux et ne se laisse pas démonter par les quelques rires ou moqueries qui fusent. Ils l’écoutent alors attentivement car David jouit d’un grand prestige auprès d’eux et il ne leur donne pas vraiment l’impression, ce soir là, de plaisanter. Ils sont définitivement convaincus quand Manon, s’étant emparé de sa guitare, joue les premières notes de l’Adagio. La voix d’Isaac se fait alors entendre qui confirme les propos de David et invite les musiciens à bien vouloir participer à la réalisation de ce projet. David leur expose alors les modalités du concert qu’ils doivent donner. Les instruments des musiciens déportés leur seront remis pour le concert et au moment de commencer à jouer chacun des musiciens se lèvera et remettra son instrument à son partenaire « fantôme » qui se tiendra à ses cotés. Ils iront alors se placer derrière l’orchestre « fantôme » qui se mettra à jouer sous la direction de David .
Le soir du concert, la salle est comble, mais le secret a été bien gardé sur le déroulement de la soirée. Les musiciens sont en place et Manon et Paco se regardent émus et un peu angoissés à l’idée de ce qui va se produire et auquel ne s’attendent certainement pas les spectateurs. David arrive enfin sur scène et salue l’assistance. « J’ai une déclaration importante à vous faire » déclara-t-il « vous allez assister à une représentation extraordinaire qui vous fera croire à un tour de magie, mais sachez qu’il n’ y aura là aucune magie. Et il expliqua alors toute l’histoire à l’assistance médusée en leur précisant que la recette du soir serait versée à une institution s’occupant d’orphelins.
Bien qu’ayant été prévenus, l’effarement des spectateurs fut à son comble quand David ayant signalé que le concert allait commencer, ils virent alors les musiciens se lever et tendre leurs instruments à d’autres musiciens invisibles. Quel fascinant spectacle ce fut alors pour eux de voir ces instruments se mouvoir librement dans l’espace et la musique s’élever. La note finale à peine éteinte un tonnerre d’applaudissement retentit, chacune des personnes présentes ayant conscience d’avoir vécu un événement inouï qui marquera à jamais leur vie. Après quelques minutes David demanda le silence et la voix d’Isaac tremblant d’émotion s’éleva dans la salle de concert prononçant simplement ces quelques mots « Merci à tous, je vous souhaite une belle et longue vie » . Manon eut alors l’impression que quelqu’un lui effleurait la joue et elle entendit Isaac lui chuchoter à l’oreille « Merci infiniment à toi Manon et remercie aussi Paco de notre part pour l’immense bonheur que vous nous avez procuré »
Manon et Paco rentrèrent chez eux ce soir là, profondément heureux d’avoir permis au souhait d’Isaac et de ses amis d’être exaucé. Pour avoir vécu ensemble une telle expérience, ils savaient qu’ils s’aimeraient jusqu’à la fin de leur vie. Le lendemain du concert David Liebermann versa la recette à l’institution d’orphelins et remit au conservatoire de Paris les instruments des musiciens disparus, en demandant à ce qu’ils soient offerts à des musiciens peu fortunés.
NB : La photo de guitariste est celle de Louna l'une de mes petites filles
Je vous invite à aller écouter la chanson d'espoir que j'ai composée pour Noël
sur mon blog Canta-la-Vida en cliquant sur le titre de la chanson
JOYEUX NOEL A TOUTES ET A TOUS
Texte & Photos Ulysse