A la découverte du lac Gibus
Avec mon copain Gibus nous vous avons emmenés dans le passé, chères lectrices et chers lecteurs, au lac Blond, joyau du Caroux, que nous avions rejoint par un long itinéraire incertain traversant une zone aujourd’hui interdite aux randonneurs. Ayant découvert, en consultant de vieux grimoires, qu’il existait un autre itinéraire partant du col de Salis, nous décidons Gibus, Jo et moi de l’explorer en ce chaud matin de fin juillet. Nous partons du col de l’Ourtigas en traversant d’antiques hêtraies qui souffrent du réchauffement climatique et sont donc menacées de disparaître. Les crétins de milliardaires qui s’envoient dans l’espace et rêvent de la planète Mars sont en train de rendre la Terre aussi inhospitalière !
Le sentier longe en balcon le flanc nord du Caroux hérissé d’aiguilles rocheuses qui ne font pas leur âge de près de 300 millions d’années alors que mes beaucoup plus jeunes quenottes seront bientôt bonnes pour mâcher de la purée ! Le temps des montagnes n’est pas celui de l’homme.
Nous arrivons au col du Salis dominé par le roc Fourcat, énorme croc ébréché qui mord dans le bleu du ciel.
Ne sachant pas d’où part exactement le sentier, nous suivons une piste qui se dirige vers un promontoire rocheux qui domine le Vialay, torrent sur le cours duquel se situe le lac Blond.
Puis le sentier disparait dans les bruyères et Gibus scrute le canyon du Vialay pour y chercher un passage par où descendre. Par là apparemment ça ne passe pas….
Mais peut être que par ici c’est jouable nous annonce-t-il!
C’est effectivement jouable mais ardu et nos attitudes vous donnent une idée de la pente et des difficultés rencontrées, mais nous en avons vu d’autres….
Notre seule crainte est de tomber sur un ressac rocheux que, sans corde, nous ne pourrions pas descendre. Mais fort heureusement avec l’aide de Gibus, expert en la matière, nous franchissons tous les obstacles.
Nous arrivons sains et saufs au bord du Vialay mais bien en amont du lac Blond et nous descendons le lit rocheux du torrent en espérant pouvoir le rejoindre.
En longeant la falaise qui surplombe le torrent j’ai quelques inquiétudes quant à notre retour mais je fais confiance à l’ami Gibus pour trouver un passage.
Malgré ces inquiétudes, nous éprouvons une joie profonde à arpenter ces lieux sauvages que très peu d’homo sapiens fréquentent. Ici seul le glouglou de l’eau se fait entendre, chant qui ravit nos oreilles autant que le fera le glouglou de la bouteille que nous avons dans le sac pour le pique-nique.
Nous arrivons en surplomb d’une vasque dont la perspective de la photo masque la hauteur. Il nous est possible d’y descendre mais nous ne sommes pas sûrs de pouvoir remonter si jamais au delà on rencontre des obstacles infranchissables. Gibus dans sa grande sagesse nous invite à remonter le cours du torrent jusqu’à un petit lac que nous avons aperçu en descendant.
Certes ce «lac» est plutôt une grande vasque qui fait un peu plus du tiers du lac Blond mais nous décidons d’y donner le nom de lac Gibus en hommage à notre téméraire compagnon sans lequel nous n’irions pas dans de tels endroits.
Et bien évidemment nous l’étrennons en découvrant que l’eau y est d’une température supportable. Il faut dire que le soleil n’est pas, en cet été caniculaire, avare de ses rayons.
Après le programme habituel d’un pantagruélique pique-nique et d’une revigorante sieste, nous partons à la recherche d’un itinéraire de retour, emmenés par notre ami Gibus sans peur et sans reproche.
On regarde avec un peu d’appréhension les rochers vers lesquels il se dirige…
Mais nous le suivons confiants, malgré tout, dans la capacité de notre ami à trouver un chemin dans l’abrupt versant qui nous surplombe.
Parti en avant garde, Gibus pense apercevoir au milieu des frondaisons en amont le sentier qui descend au lac Blond que nous avons vainement cherché le matin.
Rassurés nous partons le rejoindre d'un pas déterminé...
Mais nous avons besoin de son aide pour franchir une dernière difficulté.
Et nous rejoignons le sentier qui surplombe le cours du Vialay où se niche le lac Blond caché par les frondaisons. Nous y reviendrons un jour par cet itinéraire…..si nous le retrouvons !
Le sentier traverse une antique châtaigneraie moribonde abandonnée par les hommes dont elle a pourtant nourri des dizaines de générations. Quels ingrats nous sommes envers ceux qui nous ont permis de survivre !
Nous retrouvons le sentier qui mène au col de l’Ourtigas, heureux de ne pas avoir à passer la nuit avec les mouflons car nos sacs sont vides et il n’ y a pas de caviste dans les parages !
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Texte Ulysse & Photos Ulysse et Gibus
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