Eldorad-Oc

 

Les gens de ma génération se souviennent probablement du slogan qu’avait choisi Renault en 1990 pour lancer la Clio « Elle a tout d’une grande » ! Et bien on pourrait en dire de même de la montagne emblématique des Héraultais « le Caroux ». Avec ses 1091mètres, ce n’est pourtant qu’une grosse colline par rapport aux Alpes qui culminent au Mont Blanc avec ses 4809 mètres, voire même aux Pyrénées avec les 3404 mètres du Pic de l’Aneto. Mais sa configuration riche en pics rocheux et en impressionnantes falaises propices à l’escalade lui donne une allure de « grande » montagne. Et, à vrai dire, ce n’est pas qu’une allure, car lorsque l’on en fait l’ascension à partir de la plaine, on peut faire plus de mille mètres de dénivelé dans la matinée !

 

Et certains des sentiers n’ont rien à envier à ceux des grands massifs, tel la piste de la Vire de Roque Rouge que nous empruntons ce matin et qui constitue l ‘un des plus beaux et vertigineux « balcons » du Caroux. Notre équipe comprend Emilie et ses parents ainsi que mon cher ami Gibus. Romain qui s’est blessé au pied est resté à la maison avec sa mamie, occasion pour lui de se faire dorloter. Les garçons, même ados, adorent ça !

 

Il est déconseillé d’emprunter cet itinéraire par temps humide ou pluvieux car les roches recouvertes de lichen se transforment en toboggans vers le vide !

 

Mais le temps est sec et nos chaussures adhèrent bien au sol. Bon quand je parle de chaussures, j’exclus l’ami Gibus qui, depuis qu’il a retrouvé les forêts primaires de Guadeloupe a également adopté la première chaussure de l’humanité : sa plante des pieds ! Mais ce n’est pas une lubie car c’est effectivement très bon pour la santé. En effet, les pieds contiennent 7.500 terminaisons nerveuses, qui ne sont quasiment jamais activées à cause de nos chaussures. Libérer nos pieds permet alors de renforcer notre système nerveux et par conséquent de diminuer les sensations de stress ou d’anxiété et de renforcer notre système immunitaire.

 

Bon cela dit, il faut un certain entrainement et le reste de l’équipe a préféré garder ses chaussures, ce qui n’enlève rien au bénéfice au plan santé que nous apporte une journée de montagne. Une journée dans le Caroux guérit de tout !

 

Chaussés ou non, mieux vaut regarder où on met ses pieds sinon nos problèmes de santé risquent d’être résolus d’une autre façon ! Le sentier qui suit en balcon la falaise n’offre guère de place pour passer et mieux vaut ne pas avoir de poignées d’amour ! Tant pis pour l ‘amour, la montagne impose des sacrifices !

 

Emilie, qui est une fan d’accro-branches et de manèges « déjantés », se balade au bord du vide sans être impressionnée. Fini le temps où elle avait le sentiment que son papi était Maurice Herzog !

 

Et c’est sans raison que son papa s’inquiète dans les passages un peu plus techniques car elle les franchit avec beaucoup plus d’agilité que je ne le fais.  Des genoux plus que septuagénaires ça grince un peu !

 

A vrai dire, si elle le voulait, elle pourrait faire la course en tête mais Gibus et moi avons l’avantage de connaître le chemin pas évident à trouver !  

 

Car par endroits le sentier est envahi et coupé par des arbres abattus...

...ou recouvert d’éboulis rocheux, dont on souhaite qu’il ne s’en produise pas au moment où l’on passe. Rappelons que c’est la première cause d’accidents mortels dans les Alpes du fait du réchauffement climatique qui délite les parois auparavant gelées.

 

Heureusement des mains bienveillantes ont disposé régulièrement des cairns qui évitent de s’égarer et de passer une nuit avec les mouflons ! Solidarité secrète et chaleureuse des montagnards.

 

Après avoir suivi les pistes de Bel Plo et du Pradel, une récompense nous attend ! Nous arrivons au bord du torrent de l’Arles dans les Gorges de Colombières, dans lequel nous nous précipitons avec délectation ! Et de un !

 

Et de deux !

I

Et de trois !

Quel bonheur de partager les plaisirs de la montagne avec ses petits enfants ! Avec la bouteille de rosé qui fraîchit dans la rivière je suis au paradis !

 

C’est aussi l’avis de mon cher ami Gibus avec lequel, chères lectrices et chers lecteurs, je bois à vôtre santé et bien sûr à la nôtre !

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 Après cette balade, je vous invite à aller sur mon blog musical 

 Canta-la-Vida   

pour écouter  ma chanson " La fille du Motel "

 

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 Texte & Photos (sauf 1,2 & 16 Sébastien) Ulysse