Je vous emmène au Bout du Monde….
Vous qui rêvez de voyage ou d’aventure mais dont la tirelire sonne aussi creux que le cerveau de Donald ou de Jair, je vous propose de vous emmener, sans que vous ayez à débourser un peso ni à bouger un doigt de pied, au « bout du monde ». C’est à vrai dire le nom d’un cirque qui se situe à Gourgas, petit village de l’Hérault, mais qui ressemble bien à l’idée que l’on se fait du bout du monde. En effet, le village est niché au pied d’une falaise de près de 450 mètres qui semble infranchissable.
Mais vous vous doutez que ce n’est pas le genre d’obstacle qui peut arrêter l’homo sapiens qui est venu à pied d’Afrique. Ainsi, les anciens ont creusé dans la falaise un sentier qui permet d’accéder aux riches pâturages qui couvrent le causse du Larzac situé au dessus.
Ce sentier que nous empruntons, quoique fort bien tracé, présente quelques risques, telle que la chute de rochers de la falaise qui le surplombe.
Aux rochers s’ajoutent parfois des arbres abattus qui nous contraignent à quelques acrobaties plus ou mois aisées selon l’âge de nos abattis.
Mais les vues grandioses que l’on a du sentier valent que l’on affronte ces risques. Une vie sans risque c’est comme un citron vert sans rhum !
Celle et ceux qui ont le vertige peuvent se contenter de faire la balade virtuelle. Mais je conseille à mes lecteurs qui seraient tentés de la faire « en vrai » d’éviter les jours de grand vent, sauf s’ils veulent connaître le sort d’Icare !
Un autre danger guette non pas les humains mais les insectes volants : les implacables toiles d’araignée !
Nous arrivons sur le causse dont l’herbe a été brûlée par la canicule estivale. Ici autrefois paissaient de grands troupeaux de moutons qui se raréfient du fait de la concurrence des moutons néo-zélandais. C’est ainsi que les côtelettes d’agneau que nous consommons contribuent au réchauffement climatique ! Achetons de l’agneau gaulois !
Le sentier parcourt le haut de la falaise et offre des points de vue somptueux jusqu’à la mer, c’est à dire le vrai bout du monde puisque que l’on sait, en fin de compte, que la terre est plate, n’est ce pas Donald !
Il n’y a pas de plus grand bonheur que de marcher à travers ces vastes espaces dans lesquels s’évaporent préoccupations et soucis. Notre conscience réinvestit le moment présent hors des contingences qui emmaillotent nos vies en bas dans la plaine.
Ici se donne à voir (pour combien de temps encore ) les merveilles de notre planète, telle cette zygène occitane, dont les tâches rouges semblent prévenir les oiseaux qu’elle est toxique.
Où cette impressionnante éphippigère femelle, dotée d’un ovipositeur qui lui permet, en le plantant dans le sol, de déposer ses œufs à l’abri des prédateurs.
Plus élégante est cette mélitée orangée qui tente de trouver du nectar sur une centaurée desséchée
Mais le premier prix de beauté revient sans conteste à ce « flambé » qui joue les acrobates.
Et qui nous laisse admirer sa parure sans être effarouché.
En matière d’élégance et de beauté, le règne végétal n’est pas en reste quand on contemple ces akènes qui se détachent d’une fleur de chardon chahutée par le vent. C’est ainsi que les plantes voyagent, par anémochorie !
Comme je l’écrivais plus avant, il y avait ici autrefois de nombreux troupeaux et l’on découvre les ruines d’une ancienne bergerie dont le rez-de-chaussée était réservé au bêtes et l’étage aux hommes, que la chaleur des bêtes réchauffait ainsi l’hiver.
Seule la charpente a subi les outrages du temps et des intempéries. Les murs et les arches de pierres n’ont quasiment pas bougé, témoignant du savoir faire des anciens.
On resterait bien dormir ici une nuit pour contempler les étoiles mais hélas la cave a depuis longtemps été vidée, et un dîner sans vin (du pays d’Oc) ni fromage gâcherait le bonheur pris à cette magnifique journée !
PS : Je m'absente une douzaine de jours et répondrai à vos commentaires à mon retour. Merci de votre visite
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Après cette balade, je vous invite à aller sur mon blog musical
Canta-la-Vida
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Texte & Photos Ulysse
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