Les petits loups sur la piste des mouflons
Réédition d'un ancien article publié sur un autre blog
Pour ceux qui ne lisent pas régulièrement ce blog, et qui donc ne nous connaissent pas encore, nous sommes Emilie et Romain, deux des petits enfants d’Ulysse et nous sommes aujourd’hui en randonnée sur le Caroux pour traquer les mouflons.
Comme vous allez le constater, c’est aussi difficile d’en apercevoir que de surprendre notre papi en train de boire un verre d’eau !
On commence à chercher du côté du Mont Caroux, qui donne son nom au massif, et dont l’appellation signifie à juste titre «pierreux» car les rochers ne manquent pas en ce lieu et on n’a d'ailleurs pas arrêté d’en escalader au cours de notre journée!
Pas une combe n’échappe à nos investigations…
De même que pas un pic…..
Mais pour l’heure, la seule présence vivante que l’on aperçoit est un arbrisseau inconscient qui a choisi de pousser au dessus du vide, dans l’anfractuosité d’une falaise.
Toujours bredouilles pour ce qui est des mouflons, nous nous décidons à interroger le roi du Caroux sur l’endroit le plus favorable pour les observer, mais il fait la sourde oreille et notre requête reste sans réponse! Il faut dire qu’à part quelques formules telles que «le dîner est prêt» ou «on se prend un apéro» les anciens n’entendent jamais rien !
Apercevant un chien de berger, nous espérons qu’il va nous mettre sur la trace des mouflons, qui ne sont, après tout, que de gros moutons sauvages, mais là aussi nos espoirs sont déçus. L’animal somnole et ne daigne même pas s’intéresser au pilon de poulet – prélevé sur notre pique-nique - qu’on lui tend pour tenter de l’amadouer !
Nous nous installons alors un instant au sommet du mont Caroux pour scruter les alentours, mais sans plus de succès !
Nous décidons de changer de secteur et d’aller explorer le plateau sommital de l’autre côté du Rieutord. Nous reprenons donc notre gymkhana au milieu des rochers mais ce n’est pas une sinécure de suivre papi et son copain Gibus en montagne, car la taille de leurs gambettes leur donne un sacré avantage sur des parcours aussi tourmentés. Mais nous mettons un point d’honneur à ne pas les lâcher d’une semelle pour leur prouver que la jeune génération a les mollets aussi musclés que les pouces et que la relève est assurée !
Etant parvenus sur le plateau sommital, nous escaladons le moindre amas rocheux pour tenter d’apercevoir ces quadrupèdes emblématiques du Caroux. Mais nous avons beau scruter l’horizon nous ne voyons que les genêts qui verdoient et les bruyères qui «roussoient» !
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la descente est souvent plus ardue que la montée et là c'est un avantage d'avoir un centre de gravité plus près du sol.
Nous sommes sur le point d’abandonner notre quête quand soudain nous entendons une voix rocailleuse nous héler. Nous nous retournons et apercevons une très vieille femme, que nous pensons être une sorcière, qui nous dit « A vous voir gambader comme des cabris, je suis sûre que vous traquez le mouflon! Comme vous m’êtes sympathiques et que vous semblez ardents et courageux, je peux vous dire où vous en trouverez, mais il vous faut d’abord répondre à cette énigme : On me met sur la table, on me coupe mais on ne me mange pas. Qui suis-je?». La sorcière, qui pensait peut être nous piéger, est mal tombée car nous lui donnons immédiatement la réponse, que nous vous laissons deviner chers lecteurs. Il faut dire que nous n’avons aucun mérite, car bien que nous soyons de la génération «Nintendo» nous sommes encore accros aux «Mille bornes», «Uno» et autres jeux préhistoriques.
Tenant sa parole, la sorcière nous indique alors où nous allons pouvoir observer les mouflons et, nous mettant en chemin, nous trouvons très vite des traces de leur présence dans les parages.
Scrutant alors les environs nous apercevons soudain la silhouette de trois mouflons sur une crête et qui semblent, eux-mêmes nous observer.
Nous nous précipitons à leur rencontre, Gibus étant, là encore, le plus rapide.
Un superbe mâle, sans doute intrigué par ces bipèdes qui grimpent presque aussi vite que lui, s’arrête pour nous regarder .
Il fait quelques pas, puis se retourne à nouveau sans doute rassuré par notre comportement pacifique avant de disparaître sur l'autre versant.
Poursuivant notre quête nous avons la chance de voir de nouveau deux d’entre eux dans un pierrier manifestement rassurés quant à nos intentions.
Le plus hardi des deux prend la pose et se laisse photographier, spectacle rarissime que papi et Gibus, qui passent pourtant une bonne partie de leur vie à arpenter le Caroux, ont rarement pu contempler. Aux innocents les mains pleines! Et nous en profitons pour faire passer un message à tous nos camarades, laissez tomber vos consoles, c'est ringard, et venez sur le caroux c'est "super fun" !
NB: Pour ceux qui n'auraient pas trouvé, la réponse à la devinette de la sorcière est : un jeu de cartes.
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Texte Ulysse
Photos Ulysse, Gibus et Emilie
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