Trois petits Loups au cœur des volcans !
L’été étant de retour pendant les vacances d’automne, nous emmenons les trois Petits Loups : Emilie, Romain (les nôtres) et Tom (celui de Gibus & Marie) en vadrouille au cœur des volcans du Lodévois (région de l’Hérault) dont on aperçoit un beau spécimen dans le prolongement du chemin. Il s’agit de l’ancien volcan de la Roque, qui surgit dans le paysage, comme le Mont St Michel à l’embouchure du Couesnon. Je rassure les lecteurs peu familiers des lieux, qui s’inquiéteraient pour nous, que ce volcan, comme ceux qui l’entourent, sont aussi profondément endormis que les sénateurs lors des séances parlementaires.
Mais avant d’aller escalader ce volcan, les Petits Loups, qui ne sont pas encore affectés par la léthargie adolescente, se défient à qui sera le premier en haut des monticules de « ruffes », ces cônes sédimentaires couleur lie de vin (à chacun ses références !) créés par la surrection des Pyrénées, qui ornent somptueusement le paysage.
Quel bonheur de les voir défier la Tramontane qui souffle à près de 50km/h ce matin là, espérant peut être secrètement réussir là où Icare a échoué : voler comme un oiseau ! Il est réconfortant de voir la jeune génération, que l’on dit avachie et décervelée par les réseaux sociaux et les smartphones (moi j’ai un ploucphone), reprendre à son compte les vieux rêves de l’Humanité.
Grimper et dévaler les pentes, courir à perdre haleine, il n’y a pas de plus grand bonheur que d’imposer sa volonté à la loi de la gravité et de vivre ainsi quelques instants en apesanteur. Notre esprit s’y fortifie et en tire une légitime fierté qui exalte notre conscience et notre relation au monde.
Chevaliers sans peur ni reproche (enfin… ils ne sont pas non plus toujours sages comme des images !) les Petits Loups surplombent sans frémir les canyons creusés par l’érosion.
La maman d’Emilie et Romain, d’une nature également aventureuse, part seule explorer ce canyon, alors que les Petits Loups continuent de batifoler aux alentours.
Mais ayant surestimé ses capacités de grimpeuse, elle se retrouve coincée sous le rebord du Canyon.
Etant aussi charitables que valeureux – bon sang ne saurait mentir – les Petits Loups accourent à son secours.
Et ils la tirent de ce mauvais pas, montrant ainsi – s’agissant d’Emilie et Romain - qu’ils ne sont pas rancuniers vis à vis de celle qui veille chaque jour à ce qu’ils rangent leur chambre et fassent leurs devoirs !
Et notre petite troupe reprend ses pérégrinations dans un environnement où l’on ne serait pas surpris de voir débouler des cavaliers Apaches ! Mieux vaudrait d’ailleurs rencontrer ces amérindiens d’une haute culture que de balourds yankees trumpiens armés de leurs pétoires, triste symbole pour eux de la liberté !
A force de tenter de devenir oiseaux, les petits Loups finissent par décoller, remarquable exemple de ténacité ! Il ne faut jamais renoncer à ses rêves !
Etant revenus sur le plancher des vaches, nous prenons la direction du volcan de la Roque que nous avons prévu de grimper.
Le sommet du volcan n’est pas très haut mais peu facile d’accès, ce qui ne rebute pas les Petits Loups qui ont franchi bien d’autres difficultés en compagnie de leurs pères-grands qui aiment aussi faire le « mariole » selon les mots de Tom !
On y accède en traversant une dense haie de broussailles qui recouvrent un pierrier de rocs branlants, vestiges d’une ancienne coulée de lave.
Mais nous voilà (presque) au sommet, sous la protection d’une statue de la vierge Marie que des croyants y ont édifiée, espérant peut être dompter les colères de Gaïa qui a pourtant bien des raisons de vouloir se débarrasser de nous.
De là, nous apercevons au loin un autre neck volcanique sur lequel est juché le château de Malavieille dont les Petits Loups ont déjà, dans le passé, fait le siège.
Mais si les petits Loups semblent infatigables, ils sont aussi affamés et nous nous installons pour pique-niquer dans une « salle à manger » que les ploutocrates milliardaires avachis dans leurs bunkers de luxe seraient bien en peine de s’offrir.
Les batteries rechargées, nous poursuivons notre périple qui traverse le cours d’un torrent dont l’eau limpide se prêterait à la baignade s’il y avait plus de profondeur.
Les petits loups se lancent le défi de passer le gué sans se mouiller les pieds. Etonnants sont les enfants qui habituellement aiment patauger dans les flaques d’eau et bousiller leurs godasses comme l’a merveilleusement chanté Renaud ! Ils aiment faire le contraire de ce que vous attendez d’eux. Mais n’est ce pas ainsi que le monde évolue ?
Pour revenir à notre point de départ, il nous faut franchir une série de collines de ruffes où les Petits Loups aimeraient bien une dernière fois se défouler . Mais des « nemrods » organisent une battue aux sangliers un jour de vacances, ce qui nous contraint à rester sur le chemin. Voilà comment un lobby caressé dans le sens du poil par les pouvoirs publics et qui ne représente que 2% de la population s’arroge le droit de restreindre la liberté de circulation pourtant inscrite dans notre constitution ! Je le dis et le redis laissons les loups réguler les populations d’ongulés et les chaperons rouges ainsi que leur pères et mères grands pourront - contrairement à ce qu'affirme le calomnieux conte de Perrault - se promener sans risque dans la nature.
Nous arrivons toutefois sains et saufs à bon port et les petits loups contemplent une dernière fois le magnifique terrain de jeu où ils ont pu batifoler toute la journée. C’est bien mieux que Disneyland et c’est gratuit !
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Texte & Photos Ulysse
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