Splendeurs automnales de Vitis Vinifera
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Les splendeurs des feuillages automnaux étant éphémères, nous allons aujourd’hui partir à la découverte des champs plantés de Vitis Vinifera avant que l'hiver, cet insidieux pervers, ne les déshabillent.
Nous allons arpenter le vignoble de Gignac, situé au cœur d’une zone où l’on trouve deux des plus beaux terroirs du Languedoc, avec au nord, les Terrasses du Larzac et à l’Est le secteur d’Aniane.
Les vignerons qui oeuvrent en ces lieux font preuve d’un merveilleux sens artistique qui marrie harmonieusement, en cette saison automnale, l’étonnante palette de couleurs des différents cépages, en jouant avec les ondulations du sol. Ici et là un cyprès ou un chêne vert apporte un contre-point plus sombre dans cette mer végétale multicolore. C'est un pays où Bacchus aurait aimé vivre !
Aucun autre breuvage que le vin ne naît d’une pareille beauté, aucun autre n’est autant le produit de l’histoire, de la géographie et du génie de l’homme. Aucun, quand il est bu en bonne compagnie et avec modération, ne réjouit autant l’esprit et le cœur de l’homme ! Ce qui n’empêche pas certains hygiénistes de vouloir nous en priver. Rappelons à ces ayatollas de la santé publique que les "colas" même bus avec modération font bien plus de dégats sanitaires que le vin qui est une boisson «divine» offerte par Yavé à Noé et dont Jésus lui même nous a recommandé la consommation.
Imaginez un instant que ces hygiénistes - qui voulaient au début du XXème siècle interdire le baiser et les poignées de main, propagateurs de microbes - finissent par imposer leurs vues, ces magnifiques paysages disparaîtraient de nos horizons. Ce serait un crime contre l’humanité.
J’appelle donc à la mobilisation générale des «gosiers» afin de sauver ce chef d’œuvre naturel mis en place au fil des siècles par des hommes et des femmes qui n’ont pas ménagé leur peine. En buvant - avec Modération, notre meilleure amie - la boisson préférée de Bacchus, vous leur rendrez hommage et contribuerez à la préservation de ce qui fait partie du patrimoine mondial de l’humanité.
Imaginez que les hygiénistes imposent leurs vues et crée un monde sans ces lieux dont la beauté et l’harmonie réjouissent le cœur et l’âme, enfin pour autant que l'on ait un coeur et une âme sensibles !
Imaginez à la place de ce paradis un champ de betteraves produisant du sucre pour mettre dans les "colas" qui empoisonne et rend obèse la moitié de l'humanité !
Ou des champs de maïs, couverts de lances d'arrosage videuses de nappes phréatiques, pour produire des tourteaux destiné à alimenter le bétail
Alors que Vitis Vinifera prélève parcimonieusement et des ses propres racines l'eau pour la transformer en de divins nectars.
Imaginez le monde sans ces bataillons de vaillants soldats qui donnent leur "sang" pour que notre vie soit plus festive. Ce monde là j'espère que je ne le connaitrai pas!
La balade vous a réjoui je l'espère, chères lectrices et chers lecteurs, vous qui aimez la beauté et la nature puisque vous visitez ce blog. Souhaitons nous donc, un verre à la main – pourquoi pas du "Joly Rouge" de l’ami Virgile (domaine Bio) - de pouvoir partager ensemble, encore de nombreuses années, de tels moments, de telles beautés.
J'ajoute à mon article ce poème d'Omar Khayyâm, poète iranien du XIème siècle où il célèbre le vin que m'a proposé Robert, lecteur de mon blog:
Prière à un ami
Puisque tu ignores ce que te réserve demain,
Efforce-toi d'être heureux aujourd'hui.
Prends une urne de vin, va t'asseoir au clair de lune,
Et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain.
Notre trésor ? Le vin. Notre palais ? La taverne.
Nos compagnes fidèles ? La soif et l'ivresse.
Nous ignorons l'inquiétude, car nous savons que nos âmes, nos cœurs, nos coupes et nos robes maculées n'ont rien à craindre de la poussière,
de l'eau et du feu.
Quand je serai mort, faites disparaître ma poussière.
Et faites en sorte que je serve d’exemple aux gens.
Pétrissez mes cendres avec du vin
Et faites en une brique pour couvrir la cruche.
Quand je serai mort lavez moi avec du vin.
Que mon extrême onction ne soit faite qu’avec du vin pur.
Si vous voulez me trouver au jour de la résurrection,
Venez me chercher dans la poussière au seuil de la taverne.
Je vais boire tant et tant de vin que l’odeur
En montera de ma tombe
Et lorsqu’un buveur y passera
Du seul parfum il tombera ivre mort !
Et cet autre proposé également par l'une de mes lectrices, Monique,
"Debout ! Apporte le remède à ce cœur oppressé,
Donne le vin à l'odeur musquée, le vin couleur de rose.
Veux-tu l'antidote de la tristesse ?
Apporte le vin, ce rubis, et le luth aux cordes de soie.
*****
Je vous invite à écouter ma chanson
Monsieur Jésus
Sur mon blog Canta-la-Vida
(lien dans la barre de titre)
Noël approche et je vous signale que le dernier roman de mon copain Gibus a été réédité et est disponible dans les principales librairies
Texte & photos ULYSSE
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