A l’assaut des monts d’Orb avec le petit loup !

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A l’assaut des monts d’Orb avec le petit loup !

Quand le petit loup descend en vacances dans le Sud, la tradition veut que l’on aille faire un pèlerinage sur le Caroux, mais cette année nous allons y déroger et vous emmener à l’assaut des monts d’Orb par un circuit qui joue les montagnes russes en collectionnant les sommets. Nous partons du col du Layrac d’où l’on jouit d’un magnifique panorama sur le Caroux dont l’imposante masse granitique barre l’horizon au Nord.

Deux quidams ont choisi, pour leur repos éternel, le bord de la piste qui mène à notre premier sommet, le mont Cabanes (950m), et on ne peut que les féliciter et les envier (mais à vrai dire on n’est pas pressé de les rejoindre) pour leur choix.

La bruyère est à l’acmé de sa floraison et illumine la pente sud des monts couverts par ailleurs d’une dense et sombre toison de conifères.

Du sommet du mont Cabanes, on découvre les trois prochains sommets à gravir: le mont Paréviol (977m) le mont Agut (1022m) et le mont des Trois Terres ou des Cugnols (963m) succession qui ferait sourire les fadas et fadates qui enchainent les 8000 dans l’Himalaya et ravit mon petit loup, qui va les avaler aussi vite que son pain au chocolat du matin, mais devant lesquels regimbent mes vieux genoux.

Et nous voilà partis, le petit loup en tête bien entendu, ses parents derrière et l’ancêtre que je suis fermant la marche ! A mon âge on n’a plus d’amour propre, on est tellement heureux de pouvoir encore suivre, même de loin !

Non seulement les pentes sont rudes mais le sentier n’a pas été entretenu et est encombré de ronces qui raient nos tendres - enfin pas si tendre que ça, pour ce qui me concerne - carrosseries !

Et voilà deux sommets d’avalés, n’en reste plus que deux, le dernier offrant un profil plus confortable.

Le sourire qu’arbore le petit Loup au sommet du dernier sommet témoigne des modestes efforts que lui ont couté ces ascensions !

Il nous reste toutefois à gravir le Véduscle (957m) en face de nous mais avant de commencer son ascension il nous faut redescendre au col d’Ernest puis à celui de Serviès (838m)

Parents qui vous lamentez de voir vos ados squatter vos canapés un stupidphone entre les mains, emmenez les à la montagne ils retrouveront le goût de gambader !

Arrivés au col d’Ernest nous pique-niquons à la table qu’y a opportunément installée l’ONF, comme quoi nos impôts servent parfois à des choses utiles et non pas qu’à gaver des sénateurs séniles. Ainsi ragaillardis, nous partons à l’assaut du Véduscle.

Pour un bref moment, je suis tête de file, Romain faisant un brin de conversation avec sa chère maman.

Mais cette situation ne dure guère et il reprend très vite la tête, un loup même jeune n’acceptant pas d’être derrière un vieux bouc !

Personnellement cela me ravit de voir mon petit fils faire la course en tête; c’est le signe que le relais est assuré et qu’il y aura encore demain des humains sur Terre qui ne se contenterons pas de gravir les sommets avec un casque virtuel sur la tête !

Même à la descente on constate la différence de style : une allure vive et tonique pour l’un et une allure précautionneuse et assurée par des bâtons pour l’autre ! Ainsi va la vie !