A l’assaut du Marcou en partant de Mècle
Celles et ceux qui me suivent depuis des années connaissent bien le Marcou, l’un des plus hauts sommets (1093m) du Haut Languedoc que nous gravissons habituellement à partir de Plaisance, ce qui n’est pas pour autant une partie de plaisir! Aujourd’hui nous allons innover et partir du pittoresque village de Mècle (j’évite ceux qui ne le sont pas) itinéraire qui présente l'avantage d’offrir au retour de vastes horizons. Pour les éventuels nouveaux venus inquiets de savoir où je les emmène, le Marcou est le sommet rocheux que l’on aperçoit à gauche derrière le mont au premier plan surmonté d’une antenne. Oui, je sais, cela fait un bon bout de chemin mais sur ce blog on aime marcher, on ne mégote pas!
Après avoir franchi le col de Mècle puis le col de Sals, nous nous engageons sur la piste qui monte au col du Marcou en prenant très vite de la hauteur. Une courte pause nous permet d’admirer derrière nous le massif du Caroux où nous avons déjà usé plus d’une paire de grolle de randonnées.
Cet itinéraire est assez sportif et c’est un test pour nos articulations dont les ligaments et les cartilages n’ont plus la souplesse d’avant.
La piste suit, de fait, une ligne de crête rocheuse qu’il vaut mieux emprunter à la montée qu’à la descente pour celles et ceux qui seraient tenté(e)s par l’aventure.
Heureusement les balises jaunes nous permettent de repérer le meilleur itinéraire et d’éviter de prendre des risques inutiles car à certains endroits nous surplombons le vide.
Mais nous parvenons enfin sains et saufs au terme de la crête rocheuse, heureux de constater que malgré le poids des ans nous sommes encore capables de vaincre la loi de la gravité.
A celles et ceux qui douteraient de l’intérêt qu’il y a ainsi à grimper des chemins aussi ardus j’offre cette vue qui se présente alors à nous d’une multitude de monts bleutés que barre au fond le ruban iridescent de la Méditerranée.
Mais nous ne sommes encore qu’à mi chemin et nous avons devant nous la masse imposante du Marcou que nous allons devoir gravir.
Pour le moment nous jouissons d’un répit car le chemin traverse un plateau intermédiaire en longeant une allée de platanes centenaires qui mène à une ferme
Puis nous traversons une buissière dont l’ombre est particulièrement bienvenue pendant la période estivale.
Mais bientôt les choses sérieuses commencent et la pente reprend ses droits !
Parvenus au col de la Bacoune, il nous reste une dernière pente à gravir et sans vouloir être présomptueux nous nous sentons pousser des ailes !
Infortuné est celui qui ne comprend pas le bonheur que l’on éprouve à lutter contre la loi de la gravité, à ahaner sous l’effort, à sentir battre son coeur à tout rompre et, pas après pas, à s’élever vers le sommet !
Ah! je n’envie pas nos descendants qui n’auront plus que des lunettes virtuelles pour découvrir le monde ravagé par d’infernales tempêtes.
A cet instant présent, nous sommes les rares hommes à voir le monde à 150 kilomètres à la ronde. On s’esbaudit devant les images de la Terre que nous transmettent les spationautes mais ce que nous vous montrons les vaut largement et pour cela nous n’avons pas émis des tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Ce serait bien qu’avant d’aller conquérir à grands frais la Lune ou Mars, planètes stériles et invivables, on s’assure que tous les humains mangent à leur faim et ont de l’eau potable à leur disposition.
Après de revigorantes agapes et une sieste réparatrice, nous prenons le chemin du retour.
Nous empruntons de confortables pistes forestière bordées de vénérables arbres que nous saluons au passage en les remerciant pour l’oxygène qu’ils nous ont fourni pour notre ascension !
Dans des passages plus denses, ils arborent un joli vêtement de mousse, oeuvre d’une pacifique collaboration, les arbres offrant leurs supports et la mousse leur apportant sa fraîcheur.
En descente, le coeur et la respiration apaisés, nous jouissons pleinement du paysage et nous gavons nos âmes d’herbe tendre et de ciel bleu.
Et nous voilà de retour à Mècle qui est aussi une étape sur le chemin de Compostelle. Avis aux amateurs !
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Je vous invite à écouter ma chanson
Avant toi ...
Sur mon blog Canta-la-Vida
(lien dans la barre de titre)
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TEXTE & PHOTOS ULYSSE
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