Virée dans le Haut Languedoc - 2 - du lac de Laouzas à Salvergues
Un soleil radieux nous accueille le lendemain matin, qui magnifie l’or des champs de colza qui produit une huile la plus riche en oméga 3, substance excellente pour les vieux neurones. Ajoutons à cela des polyphénols et du resvératrol du jus de vigne fermenté et nous ferons de beaux et vigoureux centenaires !
Mais bon, soyons raisonnables, il n’est pas encore l’heure de rendre hommage à Bacchus et pour le moment nous nous contenterons de contempler la vaste et pittoresque étendue d’eau du lac de Laouzas qui ne semble, fort heureusement, pas trop affectée par la sécheresse de ce printemps.
Nous nous rendons ensuite à la Salvetat sur Agout perchée sur un promontoire qui surplombe l’Agout.
C’est une charmante ville à l’atmosphère médiévale, où les gens sont aimables et disposés à discuter avec les visiteurs, signe qu’ils sont heureux d’y vivre.
Du haut des remparts qui la protègent, on voit d’un vaste panorama sur la riante campagne environnante. L’Aveyron est le royaume du bocage arboré favorable à la biodiversité ; d’autres régions peuvent en prendre de la graine, qui ont transformé leur région en vaste porcherie ou en désert céréalier «pesticidé»!
Outre la sauvegarde de la biodiversité, les habitants de La Salvetat sur Agout sont les rois du recyclage, de vieilles calandres de tracteur servant de tables dans un bar.
Et c’est ici que l’on produit une eau ferrugineuse miraculeuse que célébrait autrefois ce cher Bourvil (mes références trahissent mon âge!) dans un sketch désopilant. Connue sous le nom de Rieumajou - du nom de la source - elle s’appelle aujourd’hui La Salvetat, "l’eau qui met le soleil, pas le sel, en bouteille".
Nous nous rendons ensuite à Fraisse sur Agout, village de style montagnard, étape idéale pour randonner dans les monts du Sommail ou ceux de l’Espinouse.
À l’entrée Ouest du village se dresse un hêtre de plus de six cents ans, le plus vieux de France, qui a dix mètres de circonférence.
Une partie de ses racines ont été mises à jour lors d’un violent orage à la fin du XIXème siècle.
Mais il n’est pas prêt de survenir, l’orage qui aura raison de lui ; il est là pour durer encore quelques siècles.
Puis nous grimpons au col du Triby non loin de Fraisse sur Agout, d’où part un sentier qui conduit au menhir de Picarel.
Sur sa partie supérieure est gravé (gravure peu visible) un ouroboros, serpent qui se mord la queue -symbole d’éternité- et qui entoure un oeuf, emblème du retour à la vie.
Au contraire de l’aller, où la grimpette vous condamne à avoir vos yeux fixés sur vos panards, spectacle plutôt trivial, le retour permet de jouir du paysage environnant, où l’on découvre à gauche le village de Fraisse sur Agout dans un vallon boisé.
Nous entreprenons maintenant l’ascension du Roc de Montalet, le plus haut sommet des monts de Lacaune (1259m), mais dont la pente modérée qui y accède ne fait pas battre la chamade à nos coeurs.
C’est un vestige du vieux massif hercynien, vieux de trois cents millions d’années, fracturé par la surrection des Pyrénées il y a quarante millions d’années.
On a perché au XIXème siècle une statue de cette pauvre Marie sur un hideux promontoire en béton. Avec ses bras ballants elle semble nous dire «Désolée, mais je n’y suis pour rien».
Le panorama grandiose dont elle jouit doit la consoler d’être ainsi en permanence exposée aux intempéries.
A cette saison les frondaisons des arbres sont à leur summum de beauté avec leur diversité infinie de verts.
Jamais rassasiés de cette cure de nature et de beaux paysages, nous nous rendons à Salvergues, petit hameau montagnard qui dépend de la commune de Cambon et Salvergues.
Son église de style roman possède un fier clocher et un joli toit de lauzes
De là une petite marche d’une heure nous emmène à Notre Dame du Froid, oratoire dédié à St Martin perché à 1125m sur le plateau de l’Espinouse.
De là on a une vue somptueuse du massif du Caroux jusqu’au rivage de la Méditerranée.
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Je vous invite à écouter ma chanson
J'aurais aimé....
Sur mon blog Canta-la-Vida
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TEXTE & PHOTOS ULYSSE
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