XXème rencontre franco belge à Vaison la Romaine
Il est une tradition que je respecte depuis vingt ans et que mes fidèles lectrices et lecteurs connaissent qui est ma rencontre annuelle avec mes amis belges en terrain gaulois. Cette tradition a été initiée par Marc, un lecteur belge de mon blog qui n’est malheureusement plus de ce monde, mais que l’amitié qui en est née avec sa fratrie a pérennisée. Lors de notre première rencontre, nous avions mis au point la recette de la frite hélicoïdale que, faute de moyens financiers, nous n’avions pas pu développer au plan industriel mais qui semble avoir donné des idées à la chaine McDonald. Cette année notre rencontre a eu lieu dans la cité millénaire de Vaison la Romaine qui possède l’un des plus beaux ensemble de ruines romaines de France.
Après l’invasion des barbares ostrogoths, wisigoths et autres qui mit fin à l’empire romain, les habitants de la ville se réfugièrent sur un promontoire qui domine les ruines romaines et où ils édifièrent la ville médiévale.
Pour célébrer ce vingtième Anniversaire, nous avons décidé de créer une nouvelle frite, la «frite-burger», et d’en révéler la recette à mes lectrices et lecteurs pour les remercier de leur fidélité. Il s’agit d’une frite farcie à la viande hachée ultra simple à préparer: vous découpez de grosses frites dans des pommes de terre Bintje belges que vous faites pré-cuire, vous les laisser refroidir puis vous les inciser pour les farcir de viande hachée et vous terminez la cuisson et c’est bon ! A déguster sans modération avec un bon jus de houblon belge cela va de soi !
Manger des frites donne la frite et pendant les heures où nous n’étions pas à table nous avons passé notre temps à arpenter les sublimes chemins de cette partie du Vaucluse. Ils sinuent entre les collines couvertes de vignes et d’oliveraies qui s’étendent entre des chaines de montagnes parallèles, comme celle des Baronnies qui barrent l’horizon au nord.
Vers le sud, s’étend un paysage un peu plus arboré que ferment les montagnes qui prolongent vers l’Est le mont Ventoux
Car bien évidemment, on ne peut manquer d'apercevoir le mont Ventoux, sommet célèbre pour ses duels cyclistes lors des tours de France, qui culmine à 1910m et qui est visible par temps clair de ma région du sommet du Caroux. Le ventoux est un énorme tas de cailloux et non pas un volcan comme pourrait le laisser penser ce qui semble être de la fumée qui s’échappe du sommet et qui ne sont que des nuages!
Au sud ouest du Ventoux, s’étirent les superbes et impressionnantes dentelles de Montmirail que l’on aperçoit en arrière plan. Mais nous irons les voir de plus près plus avant dans cet article.
En attendant, nous faisons un détour par l’admirable village de Crestet après une balade autour du mont St Maurice. Il faut avoir de bonnes jambes et un coeur vaillant pour arpenter ses calades pentues mais la visite en vaut la chandelle !
Pas un seule fausse note, pas un parpaing ne vient gâcher la beauté et l’harmonie des lieux. Ce qui me réconforte moi qui vit dans un pays de "parpaigneurs"!
Et nous voici partis à la découverte des dentelles de Montmirail, nom qui leur vient du latin "mons mirabilis" signifiant "mont ou montagne admirable". Nous partons de Gigondas et entamons notre parcours par le belvédère situé sur le rocher du Midi d’où l’on aperçoit vers l’Est une première ligne de rochers en «dentelles» qui s’étendent jusqu’au promontoire de St Amand surmonté d’une antenne.
En regardant vers le sud on découvre la ligne des «dentelles sarrasines» qui nous surplombent. Ce nom vient des ruines d'une tour sarrasine proche, édifiée durant la présence musulmane en Provence qui dura du VIIIe siècle jusqu'à la Bataille de Tourtour en 973.
Redescendus du promontoire nous empruntons une piste forestière que surplombe le Cayron et son arête rocheuse qui lui donne son nom, le mot occitan "cairon" désignant un lieux rocheux.
Pour l’heure la végétation nous dissimule en partie les dentelles qui nous surplombent mais les photos suivantes vont vous en révéler la splendeur.
Je vous laisse les admirer en silence car les mots peinent à rendre compte de cette beauté tellurique.
En regardant vers l’Est nous découvrons le mont Ventoux ennuagé.
Puis peu à peu le sentier nous éloigne de ce site spectaculaire auquel nous jetons un dernier regard. Nous retrouvons les vignes qui colonisent les mamelons qui lui succèdent.
Les cyprès plantés par les humains, les lignes parallèles des anciennes terrasses, les vignes et le ruban clair des pistes qui sillonnent le paysage lui apportent une touche poétique. Nous aurions pu faire de la Terre un paradis nous sommes en train de la transformer en enfer.
Vivre isolé au cour d’une telle beauté n’est pas toujours facile mais cela nous rend conscient et respectueux des liens qui nous unissent à l’ensemble du monde vivant.
Cheminer avec des amis au coeur de la nature, y partager des agapes assis dans l’herbe et sur des rochers, et parfois sur une table de bois plus respectueuse de nos vieilles articulations, faire honneur au travail et à la tradition millénaire des vignerons, voilà une belle façon de célébrer la vie qui nous a été donnée comme l’a écrit Ronsard : « Vivez si m’en croyez, n’attendez à demain; Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie »
Et c’est sur la charmante place du pittoresque village de Villedieu que nous buvons un dernier verre de l’amitié avant de nous en retourner dans nos chaumières respectives.
JE VOUS INVITE À ÉCOUTER MA CHANSON
"TU RAMES...."
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TEXTE & PHOTOS* ULYSSE
sauf 3 "IA Gemini"
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