Autour des mines de charbon de Camplong.
Il y a quelques décennies la France était encore un grand pays industriel. Chaque ville, voire chaque village disposait d’une usine métallurgique, textile ou autre dont on voit encore, par endroits, les anciens bâtiments et cheminées en ruine et nombreuses étaient les régions où l’on extrayait le charbon, le fer, l’argent ou la bauxite. Il en était ainsi dans le Nord de l’Hérault autour de Camplong et de Graissessac où l’on extrayait le charbon. Nous allons aujourd’hui parcourir les monts où ces mines étaient exploitées, notamment au puits Durand dont il subsiste l’armature métallique. Ce puit, qui a été creusé entre 1873 et 1876 pour accéder aux veines du fond à moins 110 mètres, a été exploité jusqu'en 1957.
Dans les années 1960, le charbon étant concurrencé par le pétrole et le nucléaire, les mines de fond sont devenues moins rentables et l’exploitation à ciel ouvert s'est développée qui durera jusqu’en 1993. De nombreuses pistes ont été créées à cette occasion pour atteindre les divers chantiers, qu’utilisent, aujourd’hui, pour leur plus grand bonheur, les randonneurs.
De nos jours, les quelques « gueules noires" que l’on croise en ces lieux n’appartiennent plus au genre humain mais caprin !
Nous grimpons sur le flanc nord de La Peyrière où des filons carbonifères ont été exploités.
L’histoire de la terre et de son climat s’affiche ainsi dans la coupe transversale des monts qui nous environnent. La végétation peine à coloniser les plaies que les humains ont infligées à Gaïa.
Mais là où l’homo sapiens n’a pas sévi la nature est luxuriante.
Que j’aime contempler ces replis montagneux qui, sous un ciel ennuagé, offrent à notre regard un patchwork d’infinies nuances de verts et de gris qu’illumine, ici et là, la tache lumineuse de genêts en fleurs.
Nous voici au sommet de la Caumette modeste sommet (778m) qui offre un panorama à couper le souffle à 360° à la ronde.
La descente vers le col Sans Nom (Il est réellement ainsi nommé, humour du cartographe!) se fait dans l’odeur entêtante des genêts en fleurs.
Si le col est "sans Nom" il est par contre fort judicieusement doté d’une table de pique-nique très appréciée par nos articulations pour lesquelles s’asseoir par terre devient de plus en plus une gageure. A vrai dire ce n'est pas tant s'asseoir qui pose problème mais de se relever!
Nous redescendons vers les Sagnes entre deux haies de genêts en fleurs en devisant tranquillement sur le bonheur et privilège que nous avons à pouvoir…. deviser tranquillement loin des turpitudes du monde. Ah! qu'il est apaisant d'être à mille lieues de ces estrades médiatiques où déblatèrent les sbires du Beauf Loré.
Puis nous longeons l’ancienne mine à ciel ouvert creusée sur le flanc sud de la Peyrière qui offre un extraordinaire spectacle géologique que je vous laisse admirer sous toutes ses coutures et ses moindres détails !
Nous croisons de nouveau le troupeau de caprins et d’ovins rencontré le matin, image champêtre intemporelle qui éveille en nous un sentiment bucolique et nostalgique d’un monde qui semble aller immanquablement vers sa fin….Après le steak végétal on nous inventera le fromage végétal !
Avant de redescendre vers Camplong, nous faisons un détour par la chapelle Saint Sauveur, nom donné à Jésus qui vu l'état du monde a perdu pas mal de son pouvoir. Son aspect extérieur ne paie pas de mine.
Mais son élégante rusticité intérieure émeut. Son audacieux assemblage de pierres nues semble tenir du miracle.
Au pied de la croix est posée une émouvante et naïve statue de Marie et de Jésus enfant. Vu que le site n'est accessible qu'à pieds son poids a dû la sauver des voleurs!
Plus émouvante encore est la lettre d’adieu de Bruno à ses proches. Que cet homme repose en paix !
Je vous invite à écouter ma chanson "Bulles de savon"sur mon blog
Quitte moi!
(lien dans la barre en en tête du blog)
PHOTOS ET TEXTE ULYSSE
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