Avec le petit loup à la découverte de la Susterragne
Ayant découvert, avec mes copains Jo et Claude, au cours de l’hiver dernier, l’impressionnante grotte de la Susterragne nichée au coeur du massif de la Séranne, j’ai souhaité partager cette découverte avec Romain mon dernier «petit» loup…qui bientôt me dépassera! Nous voilà donc partis à l’assaut du massif, Romain regardant un brin inquiet mon allure «escargotesque, lui qui avale les montées plus vite que je descends mes Ti Punchs!
Ne connaissant pas l’itinéraire, il se retourne régulièrement pour vérifier que je n’ai pas perdu une rotule en route et ne me suis pas écroulé au bord du chemin.
Mais mes vieux genoux tiennent bon la rampe et je progresse cahin-caha à mon rythme qui est, de toute façons, mille fois plus rapide que celui des sénateurs qui retournent à une séance du Sénat après avoir déjeuner à nos frais !
Les paysages que l’on découvre, quand on part ainsi à l’aventure sur les sentiers, vous récompensent des efforts accomplis.
Et nous arrivons sur le plateau sommital dans un délai fort raisonnable pour le presque octogénaire que je suis !
Profitons de la pause que je m’octroie, malgré l’impatience manifestée par Romain, pour vous faire un bref cours de géologie, ainsi vous vous endormirez ce soir un peu plus instruits! La Séranne est constituée d’une ancienne barrière corallienne soulevée à plusieurs milliers de mètres par la surrection des Pyrénées il y a quarante millions d’années. L’érosion l’a ramenée à une altitude maximale de 942m au niveau du Roc Blanc. Ainsi quand on y marche on est sur le fond d’une ancienne mer, mais bon ne vous attendez pas à y croiser de jolies sirènes.
Etant le seul à connaître le lieu où se cache la grotte j’en profite pour prendre la tête, le terrain quasiment plat me permettant d’adopter une allure qui convient à Romain.
Et nous voici devant l’entrée de la grotte qui ne paie pas de mine mais qui cache des splendeurs à l’intérieur.
Il faut se baisser sur une dizaine de mètres pour y pénétrer mais ensuite la grotte s’élargit et on a le sentiment de pénétrer dans une cathédrale.
Aujourd’hui la grotte est sèche mais elle a du connaître une longue période où l’eau ruisselait car le plafond et les parois sont ornées de stalactites protéiformes que je vous laisse découvrir.
Le retour se fait par l’un des plus beaux sentiers que je connaisse qui correspond à une ancienne draille utilisée autrefois pour emmener les troupeaux brouter sur le plateau.
Les anciens ont accompli un fantastique travail de terrassement pour la tracer et je leur adresse en pensée mon admiration.
On y découvre la sauvage et magnifique vallée de la Buèges paradis méconnu de l’Hérault.
Le retour au point de départ se fait en traversant le pittoresque village de Pégayrolles de Buèges dont le seul défaut est de ne pas avoir de buvette! Qu’à cela ne tienne ce soir à la maison on fêtera dignement cette belle journée sauf Romain bien entendu qui à son âge a le coude moins alerte que les jambes! Pour ma part, tout va bien de ce coté là, mon amie Modération étant très compréhensive !
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Je vous invite à écouter ma chanson
Je descendais la rivière
Sur mon blog Canta-la-Vida
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TEXTE ULYSSE
PHOTOS SEBASTIEN & ULYSSE
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