Avec les petits loups sur le Caroux par le sentier des Gardes et les pistes des Aiguilles et du Rieutord
Cela fait un bout de temps que je ne vous ai pas emmenés sur le Caroux mais à la demande des petits loups, en vacances chez leurs ancêtres, et qui souhaitaient se mettre une belle et sportive randonnée sous les semelles, nous nous sommes lancés sur l’un des parcours pédestres les plus sportifs de ce massif. Celui ci part de la passerelle des Soupirs, qui franchit le torrent Héric au lieu dit le Verdier, pour emprunter un tronçon du sentier des Gardes. On enchaine ensuite avec la première partie de la piste des Aiguilles pour finir par la piste supérieure du Rieutord, soit un dénivelé cumulé de mille mètres. Nous découvrons, ici, la vue que l’on a en franchissant la passerelle des Soupirs, ce qui vous donne une idée du relief dans lequel nous allons évoluer.
Au départ, le sentier des Gardes, qui a été fort bien aménagé, nous permet, bien que pentu, une mise en route tranquille et pour ma part, qui suis doté d’un vieux «moteur diésel», de trouver mon second souffle.
A la manière des cyclistes qui se font «aspirer» par ceux qui sont devant, je ne quitte pas Emilie d’une semelle.
Romain ouvre la voie à grandes et vives enjambées, la méconnaissance de l’itinéraire l’obligeant heureusement à nous attendre à intervalles réguliers.
Le sentier longe les falaises qui dominent le torrent Heric et que colonise une dense végétation créant une ambiance sauvage et mystérieuse.
Le Caroux, bien que culminant à 1091mètres, comporte une relief qui n’a rien à envier aux massifs alpins et pyrénéens. C’est une «petite» montagne qui a tout d’une grande pour paraphraser un célèbre slogan publicitaire automobile des années quatre-vingts. Elle comporte des voies d’escalade appréciées des alpinistes du fait de la qualité de la roche et du climat.
Notre parcours présente un profil de montagnes russes en multipliant les montées et les descentes dans un environnement de plus en plus chaotique.
La piste des Aiguilles, qui chemine au sein de pierriers, est fort heureusement bien balisée en rouge, balisage sans lequel nous ne serions pas sûr d’arriver à bon port !
Au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude, le panorama s’élargit et révèle la beauté de ce plus vieux massif de France. Rappelons qu’il y a 300millions d’années ce vestige du massif hercynien a culminé à plus de cinq mille mètres et que l’érosion l’a ramené à 300m mètres avant d’être de nouveau projeté à 1300mètres lors de la surrection des Alpes et des Pyrénées, il y a quarante millions d’années. Pour ma part, les ans m’ont raboté de deux centimètres depuis la fin de mon adolescence.
Nous quittons la piste des Aiguilles, pour nous engager dans la piste supérieure du Rieutord qui nous oblige, par endroits, à jouer les quadrupèdes.
Là aussi, un balisage bleu se révèle fort utile pour trouver le bon cheminement au milieu des rochers.
Comme vous le voyez, je n’ai pas décroché de ma petite fille et en tire, à juste titre, une certaine fierté. J’avoue que je ne pensais pas m’en tirer à si bon compte comme quoi les vins d’Oc, dont je suis un amateur, ont des vertus insoupçonnées . Les vignerons du pays menacés par les taxes du Foldingue de la maison blanche peuvent continuer à compter sur mon soutien !
Nous approchons du Plo de la Maurelle, domaine d’un chef indien qui contemple la vallée qui s’étend au pied du Caroux et que Romain, contraint de nous attendre, regarde intrigué.
Nous parvenons sur le plo royaume de la bruyère où la pente enfin plus douce nous permet de récupérer de nos efforts.
Comme vous le voyez, grande est la diversité des paysages qu’offre cette montagne unique appelée à juste titre la montage de «Lumière ».
Un dernier «coup de cul» nous emmène sur le plateau du refuge de Font Salesse à 1050 mètres d’altitude où nous nous installons pour un copieux pique-nique.
Nous redescendons par le sentier des Gardes dont la partie terminale débouche au rocher du Lucet et qui dévale à travers un paysage grandiose.
Le Caroux, fissuré, craquelé, démantelé ne peut cacher son âge canonique.
Mais il en est de même pour votre serviteur dont la nature caillouteuse et parfois acrobatique des sentiers parcourus fait grincer les genoux.
Mais quel bonheur que de pouvoir ainsi accompagner la jeune génération au coeur de cette fantastique nature que jamais aucune réalité virtuelle ne pourra simuler. Quelle fierté de constater que le relais est pris et que les geeks californiens soumis comme des carpettes au décérébré de Mara Lago qui rêvent de lobotomiser l’humanité avec leurs réseaux et leur outils d’IA n’ont aucune emprise sur ceux qui pratiquent la randonnée.
La marche au sein de la nature qui a forgé l’humanité et qui nous permet de comprendre et d’entretenir le lien vital qui nous relie au monde vivant est notre clé de survie. Marchons pour rester des humains libres !
Mon blog s'enrichit d'une nouvelle rubrique
POESIMAGE
Comme tous les amants naïfs,
On s’est juré que l’on s’aimerait toujours,
Mais l’amour est un frêle esquif,
Qu’une tempête fait échouer un jour !
Et je vous invite aussi à écouter ma chanson
Natacha veux tu jouer à chat ?
sur mon blog Canta-la-Vida
(lien dans la barre de titre)
TEXTE ULYSSE PHOTOS ULYSSE & SEBASTIEN
A découvrir aussi
- Avec les petits loups à l’assaut de l’Hortus
- Périple dans la chaîne des Puys (1ère partie)
- Autour du vignoble de Cabrières