Du Racou à Collioure....
La semaine passée, je vous ai montré la Méditerranée tempétueuse alors que c'est son aspect apaisé qui fait rêver et attire les gens du Nord qui s'y précipitent l'été venu. Plus que la Côte d'Azur d'hideux béton recouverte, l'un des plus beaux endroits pour la découvrir est la côte rocheuse qui s'étire du Racou (près d'Argelès) à Cerbère, village frontalier avec l'Espagne, et qui est nommée, à juste titre, la Côte Vermeille du fait des couleurs qu'y prend la Méditerranée. La plus belle façon de la découvrir est d'emprunter le sentier côtier - assez sportif- qui en suit les moindres contours au plus près de la mer (sauf en un endroit victime d'un éboulis). On peut le suivre en plusieurs tronçons et aujourd'hui je vous emmène à la découverte de la partie qui va jusqu'à Collioure (environ 1h30 de marche).
Sur les monts dominants la côte Vermeille,
Siège une armée de vitis vinifera,
Que les embruns de la mer en contrebas,
Rafraîchissent de l'ardent soleil.
Le va et vient des vagues écumeuses,
A creusé dans les falaises de shiste,
Des criques où les voiliers s’abritent,
Quand la mer devient tempétueuse.
C’est aussi le refuge de belles vestales,
Qui s’offrent nues aux rayons du soleil,
Ne voulant manquer un spectacle pareil,
Les pins y poussent à l’horizontale.
Au bleu diaphane du ciel,
Répond l’émeraude de la mer.
Sur l’or des genêts, éphémère,
Viennent butiner les abeilles.
Des voiliers à la queue leu leu,
Egratignent une mer d’huile.
Qui sera le plus habile,
A dompter le vent capricieux ?
Un facétieux loup de mer,
En chaperon rouge déguisé
Sous un ciel ennuagé,
Part à l’assaut de la grand mer !
Soudain, une armada de sombres nuages,
Donnent à la mer une couleur d’encre.
Mais pas question de jeter l’ancre,
Les marins ne craignent pas l'orage !
Nous sommes au bord du monde,
Où se joignent l'infini de la mer et du ciel,
Où se cachent mille merveilles
Vers lesquelles nos pensées vagabondent.
Et voici, lieu idyllique,
Le village catalan de Collioure,
Endroit propice aux amours,
Vélocipédiques !
Bien que les horloges marquent l’heure,
Le temps ici s’est arrêté ,
On y vit paraît-il un éternel été,
Mais les catalans sont un peu hâbleurs !
Cette côte autrefois convoitée,
Fut farouchement défendue,
Aujourd’hui seule une armée de corps nus,
Viennent l’assiéger.
Comme dans toutes les stations balnéaires,
On trouve ici des promènes-couillons,
Mais dieu qu’il est parfois bon,
De se laisser faire !
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Texte & Photos Ulysse
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