En route pour le Sialassous (1098m)
Depuis près de vingt ans que je parcours les monts du Haut Languedoc, je pensais en avoir grimpé tous les sommets. Or, quelle ne fut pas ma surprise en parcourant, il y a peu, les cartes IGN de la région - précieuse institution unique au monde - de découvrir du coté du Sommail un mont, le Sialassious, que je n’avais pas encore gratté de la semelle de mes souliers. Je donne aussitôt un coup de bigophone à Gibus et Jo pour leur proposer d’en faire l’ascension. Ayant parqué notre char au col du Poirier, nous voilà donc partis en ce frais matin de la fin mai, via le Montahuc, en direction du col de Fontfroide, première étape de notre parcours.
Le soleil dissipe peu à peu le brouillard matinal qui envahissait les vallées, vaste couette protégeant leurs habitants du froid tombant des nuées.
Il ne subsiste plus, bientôt, que quelques amas effilochés accrochés aux échancrures des lignes de crête.
Le sentier qui grimpe le long d’une arête rocheuse ne présente aucune difficulté particulière.
Cette montagne, vestige du très vieux massif hercynien qui se dressait à plus de 6000mètres, se fissure à tout va. Ainsi vont toutes choses et, comme elles, nous rendrons bientôt à l’univers les atomes que nous lui avons empruntés.
En attendant, ce mystérieux principe que l’on appelle vie, ce fluide énergétique qui unit de façon éphémère ces atomes, produit mille merveilles. Que certains voient derrière ces créations un dieu vindicatif, frappant l’humanité d’interdits et tenant un registre de nos péchés me sidère! Et en plus chacun ayant le sien, ils s’entretuent pour en assurer la primauté! Quelle démence !
Hommes de peu de foi mais de grande jouissance, nous arpentons heureux notre sentier de montagne. Celui-ci se transforme bientôt en large piste forestière qui nous mène rapidement au col de Fontfroide (973m)
De là, la vue la vue embrasse l’ensemble du massif de l’Espinousse que nous avons arpenté au cours des années passées en long et en large.
Nous poursuivons vers le col de Riède via une confortable piste qui permet de méditer tout en admirant la beauté du monde. En ces moments mon sentiment d’existence atteint sa plénitude. Le bien être physique qui nait de mon corps en mouvement, la mise à l’écart des soucis et préoccupations que comporte toute vie, créent un sentiment de sereine jouissance.
Parvenus au niveau du lieu dit des Rivieyrals, nous quittons la piste pour emprunter une vague sente qui traverse la lande couverte de bruyères et de genêts.
Nous surplombons une ginestière qui semble cultivée. Peut être que certains ont décidé de relancer la production de textile à partir de cette plante qui a duré jusqu’au milieu du XXème siècle mais que la mondialisation outrancière a condamnée. Le Covid et la guerre en Ukraine ont révélé notre dangereuse dépendance au reste du monde, peut être saurons nous en tirer des leçons et relancer des productions délaissées.
Nous arrivons au sommet du Sialassous (1098m) qui domine ainsi d’une «courte tête» le Caroux (1091M) et le Marcou (1093M) sans pourtant être aussi connu.
Il faut dire que son profil n’a rien de remarquable étant réduit à quelques gros rochers posés sur la lande.
Mais peu importe la configuration pourvu que l’on puisse y faire la sieste après un pique-nique méditerranéen qui fait honneur au jus de la vigne !
Nous revenons d’un pas tranquille vers le col de Fontfroide.
Et découvrons en face de nous le Roc d’Ourliades et le Montahut (1051m) où nous vous avons maintes fois virtuellement emmenés.
Au col de Fontfroide, nous empruntons un sentier qui descend de façon abrupte le long de la rive droite du ruisseau de Compeyrios.
Nous traversons le ruisseau pour nous diriger vers le village de Coustorgues.
Après avoir rejoint le village qui somnole au pied du Roc de l’Escayou, nous remontons au col du Poirier pour récupérer notre char.
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