Et si on allait au Puy en Velay (Fin)
Après avoir, la semaine passée, déambulé dans les ruelles du Puy en Velay et visité sa magnifique cathédrale, il nous reste à découvrir ce que je considère comme la perle de cette belle cité: le sanctuaire de Saint Michel d’Aiguille perché sur le cône de lave de la cheminée d’un ancien volcan qui s’élève à 82mètres! Mais avant de s’y rendre, il est intéressant de rappeler qui était Saint Michel car même si, comme moi, vous êtes mécréant, c’est un personnage qui fait partie de notre culture et qui est présent dans de nombreux lieux de notre beau pays. Tout d’abord, Il est le chef des Anges qui combattirent Lucifer lors de la rébellion des anges déchus et le précipita hors du Ciel. Il conduisit la famille de Noé, puis retint le bras d'Abraham, alors qu'il s'apprêtait à immoler son fils. Il est considéré comme étant l'Ange qui réconforta Jésus, lors de Son Agonie. Il est aussi l'Ange tutélaire de la France depuis la construction de l'Abbaye du Mont Saint Michel, anciennement nommé «Mont Tombe». Il aurait aussi guidé Jeanne d'Arc dans sa mission de libération de la France des anglais.
En 950 un premier oratoire fut édifié au sommet à l’initiative du doyen du chapitre de la cathédrale et avec le soutien de l’évêque du Puy Godescalc - dont on a parlé la semaine passée - à son retour de Compostelle. Face à l’affluence des pèlerins l’oratoire a été agrandi pour devenir l’église que l’on voit aujourd’hui.
Un escalier qui grimpe sur le flanc de l’ancienne cheminée permet d’y accéder.
Au fur et à mesure que l’on grimpe, la vue s’élargit sur la ville et le mont Corneille où se dressent la statue de la vierge et la cathédrale.
Il faut saluer l’audace et le courage des bâtisseurs qui ont édifié ce monument dont les murs surplombent le vide.
La superbe façade est magnifiée par la polychromie des pierres dont elle est constituée.
On y trouve de la brique, du marbre, de la lave et du grès-arkose d’origine volcanique.
Le linteau est décoré de deux sirènes, l’une étant serpent et l’autre poisson, symboles de la concupiscence et de la luxure auxquelles les croyants doivent renoncer en franchissant ce porche. Au dessus on trouve une arcade trilobée qui repose sur deux colonnes aux chapiteaux magnifiquement sculptés. Au centre figure l’agneau de Dieu encadré de chaque coté par quatre vieillards présentant dans un calice les prières des humains.
Au dessus on trouve cinq niches encadrées de mains ouvertes qui abritent au centre le Christ bénissant de la main droite et tenant le livre de vie de la main gauche. Il est entouré, à gauche, de la Vierge et de Saint jean qui nous montre le livre de l’apocalypse et, à droite, de l’archange Saint Michel et de Saint Pierre qui tient les clés du Paradis. Il est étonnant que personne n’ait eu encore l’idée de les lui piquer !
Le clair obscur qui règne à l’intérieur est propice au recueillement et on se relie en pensée à la multitude des pèlerins qui depuis mille ans sont venus prier en ces lieux. Même si l’on n’a pas la foi, ils nous invitent à méditer sur le mystère qu’est la vie sur Terre et surtout notre présence, être mortels capables de merveilles comme d’horreurs innommables.
On y trouve bien évidemment une statue de Saint Michel terrassant le dragon symbole de satan. Ce serait bien qu’il abandonne un instant les nuées pour venir aider les héroïques Ukrainiens à terrasser l'infâme Vladimir.
Les murs sont décorés de fresques dont l’une représente un ange saisissant l’âme d’un mort pour l’emmener au paradis.
Celle-ci représente la Jérusalem nouvelle ou céleste qui évoque un lieu terrestre idéal où l'humanité vivrait en harmonie avec elle-même et avec la création. Un endroit où régneraient la justice et la fraternité, la sagesse et la générosité, la paix et la prospérité. Autant dire que ce n’est pas demain la veille qu’elle adviendra !
Après être redescendus dans la ville, nous nous dirigeons vers la chapelle de l’Hôtel-Dieu pour y admirer la scénographie lumineuse qui projette de sublimes décorations épousant les croisées d’ogives et les plafonds.
A la nuit tombée, nous découvrons émerveillés la façade illuminée de la cathédrale.
Puis l’ensemble de la ville dont les mille lumières qui l’irradient imprègnent nos pupilles d’un souvenir inoubliable.
PS : Message pour Angie : je n'arrive plus à poster de commentaire sur ton blog la fonction "Google" ne fonctionnant pas sur mon ordinateur Mac !
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TEXTE & PHOTOS* ULYSSE
* sauf 1 et les deux dernières : Office de Tourisme du Puy en Velay
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