Fabuleuses rencontres dans le cirque de Mourèze
Rares sont les départements qui comportent des paysages aussi diversifiés que l’Hérault où je vis. Et ne voyez pas dans cette affirmation du chauvinisme bien que je sois chauve ! J’ai suffisamment voyagé en France pour être objectif et à vrai dire mon blog vous en apporte une belle illustration chaque semaine. Ainsi après une virée « Bacchusienne » autour de Gignac à la découverte des merveilles du règne végétal, je vous emmène aujourd’hui au « cirque » de Mourèze pour y admirer celles du monde minéral ! Le cirque s’étend au nord du village qui lui donne son nom et qui, lui non plus, n’est pas dépourvu d’attraits. Nous allons le traverser pour rejoindre le cirque.
L’un des charmes du village sont ses habitants qui ne manquent pas d’originalité ni de cœur !
Ils sont également très créatifs, telle cette femme qui a bricolé son vélo électrique en y mettant une mini-éolienne qui permet de recharger sa batterie.
Le doyen du village vous en contera l’histoire en l’agrémentant de quelques galéjades qui feront s’esclaffer ses comparses.
Mes lectrices ne manqueront pas de tomber sous le charme de ce beau blond aux yeux bleus, auquel je ressemblais quand j’avais un demi siècle de moins !
Après avoir traversé le village, nous partons à l’assaut de la montagne de Liausson (541m) qui domine, vers le nord, le lac du Salagou – autre site fort original – et, vers le sud, le cirque que nous explorerons à la descente.
La bruyère d’automne offre aux insectes butineurs un festin dont ils se régalent.
Nous longeons le flanc ouest déchiqueté de la montagne de Liausson que de nombreux arbres « acrobates » ont colonisé.
Au sommet, un cairn nous accueille dont les pierres terminales défient les lois de la pesanteur. Chapeau à son bâtisseur qui a su maîtriser les lois de la poussée et de la contre poussée pour défier la gravité.
Nous découvrons le lac du Salagou nimbé de brume dans son écrin de ruffes rouges où les hommes, au cours des siècles, ont tracé sur sa rive sud un patchwork de vignes et de champs dont la palette de couleurs varie selon les saisons.
Nous redescendons vers le cirque rocheux par le flanc Est de la montagne, le sentier sinuant par endroits dans d’étroits défilés creusés par l’érosion. Ce relief est typique des zones dolomitiques dont la roche est constituée de carbonate et de calcite, cette dernière s’érodant plus rapidement.
Le sentier, du fait de l’érosion très irrégulière, est plutôt chaotique et incite à regarder plutôt ses pieds que le paysage, pourtant sublime. Arrêtons nous donc un instant pour admirer le mamelon sombre du Vissou, joli sein de Gaïa recouvert d’un soutien gorge de chênes verts !
On se croirait au cœur d’un village médiéval où un seigneur mégalo aurait multiplié les châteaux.
Le sentier passe sous une pierre dont l’équilibre précaire nous fait presser le pas. En randonnant, on prend parfois des risques !
De même, nous restons prudemment éloignés de ce rocher dont les fondations creuses, bien qu’elles soient en forme de cœur, n’inspirent guère confiance.
Quant à celui –ci, on peut craindre qu’un nuage un peu bas ne le fasse basculer !
Un groupe d’enfants batifolent dans le cirque inconscients des dangers qu’ils courent, mais n’est ce pas le propre des enfants de se croire immortels !
Mais outre ces rochers dangereux, le cirque est peuplé d’étranges personnages que seul un œil exercé peut apercevoir ! Le vôtre, l’est –il ? Voyez vous le visage du berger en haut de la falaise ?
Ce vieux briscard coiffé est moins discret et vous l’aurez repéré, je l’espère !
Et cet ours blanc qui a fui sa défunte banquise et semble humer l’air ! Espérons qu’il ne nous a pas sentis ! Car mis à part ceux qui sont en peluche, mieux vaut les éviter !
Plus pacifique est cet aigle royal coiffé comme il se doit d’une couronne !
Un brontosore nous a repéré, mais nous ne sommes pas inquiets car ces énormes bestioles sont herbivores.
Plus inquiétant est ce tyrannosaure, dangereux carnivore, mais son grand âge l’a rendu myope et dur d’oreille et nous passons sans être importunés.
Un peu plus loin nous apercevons un caniche « gigantus » assis sur son arrière train qui attend probablement que son maître lui apporte sa pâtée ! Je crois qu’il peut attendre longtemps ! Pas futés les caniches !
A la sortie du cirque nous croisons le roi Charlemagne que nous reconnaissons à sa barbe fleurie et qui est adossé à un rocher. Il nous hèle et nous demande si nous avons apprécié la visite ! Nous lui répondons que oui et nous étonnons de sa présence en ces lieux. Il nous répond qu’il s’est réfugié ici car c’est un des rares endroits où il n’y a pas internet et où il ne risque pas d’entendre sur « You tube » la chanson «Charlemagne» ou France Gall lui reproche d’avoir inventé l’école ! A celles et ceux qui se poseraient la question, je réponds, non, je ne fume pas de cannabis !
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Il ya du nouveau
sur mon blog musical
Canta-la-Vida
avec ma nouvelle chanson " Je connais un endroit"
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Texte & Photos* Ulysse
- Les personnages en bois de récupération ont été réalisés par un artiste local
- Le dessin qui illustre la chanson de Canta-la-Vida est d'Eliane Roi
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