Les petits Loups en cavale autour de Madale
Le Caroux offre de multiples itinéraires à ceux qui savent lire les cartes et sortir des sentiers battus. C’est appréciable en cette période estivale où les touristes sont nombreux dans la région et se concentrent sur les circuits bien balisés. C’est pourquoi ce matin nous partons avec les petits loups à la découverte d’un itinéraire que nous n’avons encore jamais fait ensemble et qui va les emmener à la découverte des Gorges de Madale. La piste qui monte vers la rive gauche des gorges est confortable et ombragée, ce qui permet une mise en route en douceur ! La vie n’est pas toujours une partie de plaisir, ménageons nous !
Après une bonne heure de raisonnable grimpette, nous émergeons de la forêt pour fouler le sol rocailleux et couvert de bruyères du plateau.
Romain est intrigué par un étonnant agencement de pierres dont il se demande si l’auteur en est l’homme où la nature. S’il est malheureusement souvent mal intentionné, l’homo sapiens sait parfois contribuer à la beauté du monde.
Les petits loups se dirigent vers un cairn qui marque le point culminant de la rive gauche des Gorges de Madale, modeste torrent qui se jette dans l’Orb.
On y jouit vers l’aval d’un panorama sur un paysage rocailleux d’une âpre beauté qu’adoucit la ligne bleue des montagnes plus lointaines.
Vers l’amont le paysage est moins tourmenté et plus riant et porte jusqu’aux lointains monts d’Orb qui offrent aussi de belles ascensions.
Nous traversons une magnifique futaie de grands pins où les rayons du soleil illuminent les bruyères.
La température commençant à monter nous décidons de rejoindre le torrent d’Arles dans l’autre vallée, le Madale n’étant pas propice à la baignade du fait de ses berges abruptes. Il nous faut tout d’abord rejoindre le village éponyme que l’on aperçoit devant nous pour emprunter le GR7 qui mène à l’Arles.
Ce GR traverse la France des Vosges aux Pyrénées en passant par le massif Central sur une distance de 1537 km. Il suit approximativement la ligne de partage des eaux qui sépare le versant mer Méditerranée du versant mer du Nord-Manche-Océan Atlantique. Pour l’heure, nous sommes les seuls à l’arpenter.
Nous arrivons au bord de l’Arles pour y pique-niquer après un bain revigorant dans une eau que l’on croirait sortie d’un réfrigérateur ! Sa source est située non loin de là dans les monts de l’Espinousse mais l’eau, à mon avis, doit venir des plus lointaines Cévennes.
Alors que je faisais ma sieste Romain se préparait à me faire un mauvais coup, mais ne dormant que d’un œil je lui ai fait comprendre qu’il serait privé de glaces pendant le reste des vacances ! Mes menaces ont été prises au sérieux !
Sur le chemin du retour, les monts qui nous entourent arborent de superbes plaies violettes dans le manteau forestier qui les recouvre.
En ces lieux la nature est d’une rare diversité : genêts, fougères, bruyères, feuillus et conifères cohabitent offrant à nos regards un riche patchwork de couleurs.
Le plaisir de cheminer sur ses sentiers sauvages et déserts est indicible : on a le sentiment d’être un explorateur découvrant un nouveau monde.
Pas un humain à l’horizon ! Que savent de la joie rassérénante que l’on éprouve à marcher en ces lieux ceux qui sont à l’horizontale sur les plages bondées à se faire griller comme des saucisses malgré le Covid !
Et que savent les ados « facedebouquisés » et « instagrammisés » au plaisir que l’on prend à y faire la course sur des chemins en montagne russe.
C’est un bonheur que de ne plus pouvoir les suivre car on sait que la relève est assurée !
Les petits loups n’ont pas de souci à se faire : ils sont armés pour les temps difficiles qui s’annoncent à l’horizon !
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Texte Ulysse/Photos Ulysse & Sébastien
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