Pas très haut mais "chaud" le Pic d’Anjeau !
Il y a des randos qui vues sur la carte paraissent faciles mais qui sur le terrain se révèlent assez sportives. C’est le cas de celle qui mène au modeste Pic d’Anjeau (864m) que nous avons effectuée à la fin du mois d’octobre par un jour fort heureusement radieux. Nous partons de Montdardier et les premiers kilomètres sont plutôt plutôt «relax»*. On chemine sur une bonne piste forestière qui traverse une superbe forêt d’épicéas, dépaysement garanti quand on vient comme nous de la zone littorale.
* On peut aussi partir de Gorniès, parcours plus long avec un important dénivelé qui passe près d'une superbe grotte mais qui ne permet pas d'accéder au sentier des crêtes
Au sortir du couvert forestier on a une vue splendide sur les Cévennes qu’admire en souriant d’aise un très très vieux pèlerin qui s’est arrêté au bord du sentier. Souhaitons nous de pouvoir encore randonner quand nous aurons son âge !
Du manteau forestier qui recouvre les Cévennes émerge au loin un hameau, radeau de pierres perdu au milieu de cet océan de verdure. Mais ses habitants sont loin d’être des naufragés, ils ont l’immense privilège d’être environnés de beauté et d’air pur !
Nous parvenons à une plateforme d’où trois sentiers permettent de rejoindre le sommet. L’un le contourne par le flanc nord, le second par le flanc sud et le troisième y va directement par les crêtes. Les deux premiers sont praticables par de bons marcheurs et le dernier par contre nécessite un peu d’escalade. C’est bien évidemment celui-ci que nous choisissons pour avoir notre dose d’adrénaline, sel de notre existence de retraité.
Il faut jouir d’un bon sens de l’observation pour repérer le chemin qui sinue de façon erratique de promontoire en promontoire et ne cesse de monter et descendre en contournant quelques pics rocheux.
Et de même qu’un train peut en cacher un autre, quand un pic est franchi un autre surgit.
Nous arrivons au pied d’une falaise dont on se demande comment l’on va la franchir.
Mais l’on finit par trouver une échancrure sur laquelle on se faufile sans être trop rassurés, car nous n’avons aucune sécurité.
Nous faisons une pause pour contempler le chemin parcouru espérant avoir fait le plus dur.
Mais nous déchantons vite car nous devons escalader quelques ressacs rocheux en espérant que devant nous il n’y ait pas d’obstacle insurmontable, car il est plus facile de grimper que de descendre quand on n’a pas de corde !
Mais «bingo» nous tombons sur une faille rocheuse qui, vu notre agilité de septuagénaire, nous pose un gros problème. Après quelques minutes d’intenses efforts et une bonne dose d’adrénaline injectée par la crainte d’avoir à redescendre, j’arrive à me hisser sur la plateforme et donne ensuite à un coup de main à Jo mon compagnon pour se hisser.
Heureux d’être sains et saufs sortis d’affaire nous prenons le temps de contempler le chemin parcouru. Je devrais plutôt dire l'itinéraire suivi car il n'y a pas à proprement parler de chemin !
Nous parvenons bientôt, sans autre difficulté, au sommet à l’heure des agapes.
Nous pique-niquons avec vue au loin sur la Méditerranée et le pic Saint Loup. Vous n’imaginez pas la félicité qui nait d’un verre de vin du pays d’Oc bu en bonne compagnie à 864mètres d’altitude après deux heures d'intense crapahut. Les ligues de santé feraient mieux d’interdire les poisons coca-coliens que de diaboliser les nectars bacchusiens bus avec modération.
Nous redescendons par le sentier qui rejoint les deux autres chemins latéraux. Il n’est pas non plus de tout repos sans comporter toutefois les difficultés techniques du sentier du matin.
Puis nous empruntons le sentier qui longe le flanc nord et passons sous les pics rocheux franchis le matin.
Il est étonnant de penser que ces pics rocheux sont les vestiges érodés des dépôts sédimentaires d’une ancienne mer qui recouvrait les lieux il y a cent millions d’années. Peut être nos descendants passeront ici en bateau dans quelques milliers d’années si certains sapiens continuent d’aller acheter leurs cigarettes et leur baguette en SUV ou en 4X4 et si de stupides milliardaires continuent de s’envoyer en l’air avec leurs fusées.
Pour l’heure on continue de cheminer sur un bon sentier emplissant nos poumons du super oxygène aux senteurs forestières produit par nos amis les arbres qui ombragent notre parcours.
La route du retour passant par Blandas nous nous arrêtons au majestueux point de vue superbement aménagé par le département qui domine du coté Nord le cirque de Navacelles. Ce spectacle achève en beauté notre journée en plein air !
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Texte & Photos Ulysse
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