Eldorad-Oc

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Nous quittons Castelo Branco et suivons la N233 pour rejoindre la ville de Guarda à 100 kms au Nord.

Guarda est une place forte importante (d’où son nom) perchée à 1000 mètres d’altitude sur le contrefort oriental de la serra de Estrela, ce qui en fait la ville la plus haute du Portugal. Elle possède l’une des plus belles cathédrales du pays, bâtie en granit sombre qui abonde dans la région.

Commencée en 1390 dans le style gothique, la cathédrale ne fut terminée qu’en 1540 ce qui explique la présence d’ornements de style renaissance dans sa décoration.

Ses bâtisseurs ne manquaient pas d’humour car on remarque dans l’angle de deux murs orientés vers l’Espagne le postérieur dénudé d’un homme à genoux exprimant le mépris que les portugais avaient alors pour le pays voisin qui les avait un temps envahi.

Devant la cathédrale on découvre une sculpture moderne représentant Amato Lusitano médecin juif portugais du XVIème siècle qui découvrit la circulation sanguine et dut fuir son pays en raison de l’inquisition. Pour ses mannes c’est une revanche posthume d’être ainsi placé devant la cathédrale !

Guarda est une ville où il fait bon flâner pour découvrir de jolies maisons….. 

….mais le site est un peu gâché par les méfaits du progrès qui a tissé ses toiles de fils électriques au dessus des ruelles !

L’environnement est heureusement mieux préservé autour de cette magnifique fontaine.

Laissant cette jeune femme plantureuse et dénudée prendre sereinement son bain de soleil, nous quittons Guarda pour aller visiter les Casa da Insua (le manoir des Albuquerque) située sur la route menant à Viseu.

Ce manoir dresse sa majestueuse silhouette crénelée dans un riant paysage de bois et de vergers.

Le parc qui l’entoure est orné d’une magnifique fontaine décorée de superbes azulejos, ces carreaux de faïence typiques du Portugal.

Nous rejoignons Viseu, importante place agricole et artisanale, située au coeur de l’appellation viticole réputée Dão.

De magnifiques azulejos illustrant des scènes de la vie quotidienne ornent les rampes qui bordent la place principale

Les ruelles sont bordées d’élégants édifices qui témoignent de la richesse passée et présente de la région.

Il est agréable de trouver dans les boutiques touristiques des objets réalisés par des artisans locaux et non par des esclaves chinois, tels ces coqs de Barcelos symbole du Portugal dont je vais vous conter l’origine. La légende de ce coq remonte au Moyen Âge. Elle commence avec un pèlerin sur la route de Compostelle qui a le malheur de faire étape à Barcelos, alors que la ville est frappée par une série de vols et de cambriolages. Le pèlerin est accusé d'être le criminel et condamné à la pendaison. En guise de dernière volonté, le pauvre homme demande à voir le juge qui s'apprête à déguster un coq rôti. Il promet alors que s'il est innocent, l'animal ressuscitera et se mettra à chanter. Et cela se produit. Le coq de Barcelos devient ainsi un symbole de justice et de chance. Un porte-bonheur que tous les Portugais veulent avoir chez eux. 

Nous arrivons sur l’Adora da Sé (place de la cathédrale) où se font face l’Igreja (église) da Misericordia dont l’élégante façade blanche  contraste avec les pilastres de granit gris…

Et la Sé (cathédrale) plus austère avec sa sévère façade de granit.

Nous quittons Viseu en direction de Vila Real et suivons un moment la vallée du Douro dont les coteaux sont recouverts de vignes.

Nous sommes au coeur de l’appellation Porto comme en témoigne, juchée sur une colline,  la célèbre silhouette de l’homme capé avec un chapeau qui symbolise la marque Sandeman. Elle représente le fondateur de la Marque, un jeune homme d'origine écossaise qui a lancé le commerce de porto et de xérès, à Londres. Aujourd’hui la marque appartient à une maison portugaise.

C’est sans conteste l’un des plus beaux vignobles du monde avec ceux du canton de Vaud en Suisse et de Banyuls en France.

Ici les vendanges sont manuelles et on note l’intelligence des vignerons qui ont entouré leurs parcelles d’oliviers pour  protéger leurs vignes  du vent et préserver la biodiversité.

Nous faisons une halte en chemin au Solar de Mateus (manoir) magnifique bâtisse qui se mire dans les eaux d’un bassin où dort une naïade nue qui donne envie de s’y baigner !

Il est entouré d’un splendide parc où les buis sont heureusement  épargnés par la pyrale, redoutable prédatrice chinoise! Heureux pays préservé du péril jaune !

Nous arrivons à Vila Real où nous passerons la nuit. L’harmonie se retrouve dans nos assiettes de notre pause gastronomique du soir.

Un avis du restaurateur indique que son restaurant n’a pas de wi-fi et il invite donc ses clients à discuter entre eux ! Mais nous sommes d’une génération qui n’a pas besoin de ce conseil !

Je vous invite à écouter ma chanson 

L'aventurière

Sur mon blog Canta-la-Vida

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TEXTE & PHOTOS ULYSSE