Eldorad-Oc

Notre seconde étape commence par la visite de Ripoll, jolie ville industrielle et commerçante considérée comme le berceau de la Catalogne.

Elle doit sa notoriété à l’imposant monastère bénédictin Santa Maria fondé au IXème siècle par le sinistre comte Barcelone Wilfred le Velu, dont on a déjà parlé lors de la visite de Sant Joan de les Abadesses (voir l’article précédent).

Son magistral portail surnommé «la Bible de pierre» est classé, à juste titre, au patrimoine mondial de l’Unesco.

On admire la finesse des personnages qui représentent des personnages et des scènes de la bible ou du nouveau testament.

Les sculptures, aujourd’hui protégées par une verrière, ont été malheureusement érodées du fait de leur longue exposition aux intempéries.

Le cloître à double étage est aussi d’une grande élégance.

Tout aussi élégant est l’audacieux clocher de style lombard. Jusqu’à la moitié du XIXème siècles les édifices les plus hauts étaient les églises et les temples, symbole du lien que les religions prétendre établir avec un divin créateur résidant au ciel mais dont l’adresse postale est inconnue, sans doute pour lui éviter de crouler sous les courriers de récrimination.

Déambuler dans les galeries d’un cloitre est à l’image de nos vies qui connaissent des heures lumineuses et des heures sombres.

Les chapiteaux des colonnes sont ornés de belles sculptures dont celle-ci qui représente des sirènes, symbole de la tentation qui mène à la perdition. C’est sans doute pourquoi l’on a appelé «sirène» les engins sonores qui annoncent les accidents ou les catastrophes.

Cet autre chapiteau représente des griffons qui allient la puissance terrestre et la noblesse du lion à l'essor céleste et la vue perçante de l'aigle. C'est là le symbole de la double nature supposée du Christ : humaine et divine. 

Nous quittons Ripoll pour partir à l’assaut de la Serra de Montgrony sur le flanc sud de laquelle est niché le sanctuaire Mare de Déu de Montgrony à 1400mètres d’altitude.

La vue y est somptueuse que l’on regarde vers le sud….

…où vers l’ouest, où émergent au loin des sommets pyrénéens.

Nous grimpons vers l’église Sant Pere qui a été édifiée au dessus du sanctuaire et à laquelle on accède par un escalier de cent quarante marches. A une station intermédiaire, se tient une modeste chapelle édifiée dans une grotte où la vierge serait apparue en 804. Il est curieux que depuis que les appareils photos existent la vierge Marie ne se manifeste plus! 

Nous parvenons au pied de l’église hélas fermée malgré son isolement. Mais le site vaut largement les efforts que nous avons déployés pour y accéder.

Quand on est face à de tels paysages on se dit que Marc Zuckerberg peut aller se rhabiller avec son metavers à la noix dans lequel il investi, heureusement à perte, des milliards en s’imaginant que les humains vivront demain avec ses lunettes merdiques sur le nez!

Poursuivant notre route, nous rejoignons Castellar de n’Hug, village bâti en amphithéâtre dans un cirque de la Serra de Montgrony.

Comme dans tous les pays de culture chrétienne, on y trouve une église dont les cloches ponctuaient autrefois les prières de la journée mais qui aujourd'hui ne servent qu'à apporter les oeufs de pâques aux enfants. Il est d'ailleurs étonnant que jamais personne n'ait reçu un oeuf sur la tête!

Nous prenons la direction de Toses en passant par le Coll de la Creuta d’où l’on découvre la chaine pyrénéenne enneigée.

Nous rejoignons notre village d’étape, Queralbs, niché à plus de mille mètres d’altitude au pied du Puigmal (2911M), dont la chapelle ne manque pas de charme.

Et la vue que l’on a de notre chambre d’hôtel - l’Ortiga Blanca que je vous recommande chaudement - ne manque pas d’intérêt non plus, comme l’excellente cuisine que l’on y sert !

A suivre…..

Je vous invite à écouter ma chanson "Bulles de savon"sur mon blog

Canta-la-Vida

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PHOTOS ET TEXTE ULYSSE