Sur le causse du Larzac autour de la Couvertoirade
La cité templière de la Couvertoirade est un joyau de pierres situé sur le causse du Larzac. C’est le point de départ de notre randonnée de ce 11juin et celles et ceux qui nous auront suivis jusqu’au bout pourront en faire la visite.
Suivant le GR71 qui part vers la Blaquererie, nous passons devant une bergerie dont les occupantes piaffent d’impatience d’aller brouter l’herbe tendre des pâturages.
Les brebis sont plus sensées que certains humains car le fait d'être noire chez elles ne pose aucun problème; leur lait est aussi blanc que celui de leurs consoeurs et le fromage que l’on en fait est tout aussi bon!
Nos chères «roqueforteuses» n’ont pas eu à attendre longtemps car à peine avons nous fait cinq cents mètres que les voilà parties dans les prés derrière leur berger. Ce berger là ne les emmènera pas vers l’abime, comme c'est le cas, hélas, parfois chez les humains!
Le Larzac est une terre bénie épargnée par les pratiques délétères défendues par la FNSEA qui entend dompter la nature à grands renforts de produis chimiques. Ici les coquelicots ont encore droit de cité !
Les stipes pennées appelées aussi «cheveux d’ange» illuminent le causse à la fin du printemps.
Un simple champ de sainfoin - qui se plait dans le sol calcaire du Larzac - constellé de quelques coquelicots est un émerveillement. Notons que son nom scientifique «Onobrychi est composé de deux termes grecs : «onos » qui signifie «âne» et «brýko» qui signifie manger avec avidité, par allusion à l'attrait des ânes pour cette plante. Le nom français provient lui de «sain foin» car cette plante engraisse le bétail qui s'en paît, d’où le mot «sain».
C’est aussi la pleine saison des orchidées, abondantes sur le causse, comme ces orchis pyramidaux qui ne possèdent pas de nectar mais, par contre, la morphologie de leurs fleurs est bien adaptée aux trompes des lépidoptères ce qui leurre les papillons pour assurer leur fécondation. La nature a plus d’un tour dans ses pétales!
Puis nous traversons une grande pinède dont les senteurs envoutantes sont en soi un dépaysement et nous font souvenir de nos vacances d’enfant. Mais savez vous que les aérosols qui les constituent contribueraient aussi à limiter le réchauffement climatique !
Nous longeons ensuite un puech rocheux dans les anfractuosités duquel se nichent des touffes de germandrée dorée qui ont une résistance exceptionnelle à la sécheresse. Mais attention il ne faut pas la sentir car c’est une plante sternutatoire !
Ayant bifurqué en direction du lieu dit les Rajalous nous croisons un trio d’ânes semi sauvages qui nous accompagnent un moment espérant peut être glaner quelque friandise mais nous n’avons rien qui pourrait leur convenir.
Admirez la souplesse de l’un de mes compagnons de route. Quant à mon passage il fut moins aisé !
Heureux humains nous sommes de pouvoir marcher au sein de ces paysages bucoliques idylliques. Certains jouissent d’avoir trois cent chevaux sous le capot alors que le bonheur se gagne avec une simple paire de chaussures de randonnée.
Après avoir traversé le champ de Quercy, nous retrouvons le GR71 qui nous ramène vers la Couvertoirade.
Une fois passé le lieudit «Pouneuf», nous quittons le GR pour suivre une piste qui contourne un vaste pré qui va se révéler être un enchantement floral.
Quelle merveilleuse jardinière est la nature !
Puisque vous nous avez suivi jusque là vous avez droit à la visite de la Couvertoirade qui fut une cité Templière du XIIème siècle au XIIIème siècle puis Hospitalière après la dissolution de l’ordre du temple par Phippe le Bel.
Elle a conservé intacts ses bâtiments médiévaux dont l’un des joyaux est son église Saint Christol.
Elle comporte de ravissants vitraux modernes de style naïf dont l’auteur est le maître verrier Claude Baillon.
Nous prenons ensuite le temps de déambuler dans les rues du village bordées d’échoppes de talentueux artisans, ce qui nous change des villages «typiques» que l’on voit ailleurs, colonisés par d’infâmes boutiques qui vendent des produits «Merde in china».
Je vous invite à écouter ma chanson
Qui se souviendra de nous ?
sur mon blog Canta-la-Vida
(lien dans la barre de titre)
TEXTE & PHOTOS ULYSSE
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