A la découverte de la grotte aux Fées
Nous revenons quelques semaines en arrière, au 8 mars, une semaine avant le confinement provoqué par ce perfide Covid importé de Chine, comme tant d’autres «cochonneries» vendues (quel paradoxe!) par les yankees d’Amazon avec la coupable complaisance des gaulois! Réveillons nous! Achetons «Fabriqué en Gaule» ! Donc, en ce matin du 8 mars, nous partons de bon matin à la découverte de la grotte aux Fées que j’avais repérée sur une ancienne carte mais encore jamais explorée, comme quoi, après presque deux décennies de balades dans ma région, il me reste des sites à découvrir ! C’est une bonne raison pour répondre à l’invitation des pouvoirs publics de visiter la France cet été !
Nous remontons le cours du torrent du Joncas à sec mais qui peut connaître des flots impétueux lors des épisodes «cévenols», ces pluies torrentielles qui, l’automne venu, s’abattent sur l’arrière pays languedocien, alimentées par l’énorme masse d’air humide venant de la Méditerranée.
Je suis toujours étonné du long travail de sape de l’eau qu’aucune roche ne peut arrêter. Combien de milliards de molécules d’eau faut-il pour enlever un grain de matière ?
Le règne minéral n’est pas un inerte. L’énergie – que certains appellent dieu - à l’origine de la création de l’univers, l’anime tout autant que le règne végétal ou animal et lui donne parfois une forme humaine, comme ici ce guetteur perdu dans ses méditations.
Parfois le lit du torrent se resserre et s’ensauvage, pimentant d’un parfum d’aventure notre progression.
Levant les yeux, nous apercevons en haut de l’un des versants du torrent un ours des cavernes, signe que nous approchons de la grotte.
Profitant qu’il baguenaude dehors, sans doute à la recherche de nourriture, nous grimpons dans la pente couverte de garrigue et découvrons après quelques divagations l’entrée de la Grotte des Fées.
Nous sommes subjugués par la beauté du lieu magnifiée par le fait que nous en sommes les seuls visiteurs. Nous avons le sentiment d’en être les découvreurs !
Dans les temps anciens l’eau ruisselante a créé des broderies et des aiguilles de pierre sur ses parois dont le bout de certaines a été tronqué, peut être par des hommes préhistoriques pour s’en servir de pieux ou d’armes.
La vaste salle de l’entrée se prolonge par une galerie sombre dans laquelle nous nous engageons.
En de tels moments, je retrouve les émotions que j’éprouvais à dix ans quand le lisais les aventures du «Club des Cinq» ! (livres à offrir à vos petits enfants!).
La galerie débouche dans une salle en cul de sac ornée en son centre d’un magnifique pilier né de la rencontre d’une stalactite et d’une stalagmite.
Nous nous dépêchons de sortir de la grotte avant que l’ours ne revienne.
Nous quittons le lit du Joncas pour remonter en direction des falaises qui dominent le cirque de l’Infernet et le village de Saint Guilhem.
Et c’est en haut des falaises que nous nous installons pour pique-niquer avec un panorama à couper le souffle qui va jusqu’au pic Saint Loup dont on voit la pointe dépasser au loin.
Le chemin du retour emprunte de larges pistes forestières qui nous permettent de méditer tout en marchant.
Ces pistes sont bordées d’élégantes asphodèles, annonciatrices du printemps. On l’appelle aussi poireau du diable car c’est une plante pyrophyte (qui aime le feu): Lorsque le feu ravage une parcelle, les racines tuberculeuses de l'Asphodèle supportent le passage des flammes et elle ressurgit des cendres l’année suivante.
Nous faisons face au mont Saint Baudille où nous avons fait une mémorable rando entre chèvres et moutons en novembre dernier.
Nous descendons dans une combe pour aller explorer l’abri néolithique sous roche des Cocalières, autre lieu sauvage peu connu de la région.
Il est toujours émouvant de visiter ces lieux où nos lointains ancêtres ont vécu de siècle en siècle leurs vies précaires et souvent dramatiques.
Une partie de la falaise au pied de laquelle cet abri est établi s’est effondrée créant un chaos de rochers instables où il vaut mieux ne pas séjourner.
Mais la poursuite du chemin nous contraint à franchir ce chaos, ce que nous faisons en courbant la tête et en priant le ciel qu’il tienne encore un peu ! Il a tenu et c’est ainsi que je peux vous conter cette nouvelle balade !
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Texte & Photos* Ulysse
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