Au coeur du Caroux par le sentier du supérieur du Cabalet !
Ce matin avec Gibus, revenu des tropiques, et Jo nous allons suivre le sentier supérieur du Cabalet qui offre parmi les plus beaux points de vue sur le cœur du massif du Caroux et les gorges de l’Héric qui le traverse. Mais ce sentier là se mérite, car il joue les montagnes russes dans un secteur éminemment pierreux, ce qui sollicite à la fois nos vieux cœurs et nos vieux genoux.
Le flanc du Caroux où nous progressons est le refuge d’imposants châtaigniers qui autrefois nourrissaient les hommes qui les ont délaissés, attirés par la vie plus facile des villes.
Les lieux désertés par les hommes sont envahis par une faune dont il vaut mieux se tenir à l’écart !
Le sentier quitte le couvert forestier pour progresser en balcon sur les contreforts de la Tête de Braque.
Après avoir passé le col du Cabalet puis être redescendu vers une ancienne mine de fer nous remontons au col du Peyris d’où part un sentier abrupt qui mène au roc du Peyris, superbe belvédère.
Nous y découvrons un superbe panorama avec les aiguilles du Clocher du Rieutord qui nous font face. Ici l’on constate que le Caroux n’a rien à envier à ses grandes sœurs de l’Est et de l’Ouest : les Alpes et les Pyrénées. Certes il n’ y a pas de glacier, mais il y a environ 100 millions d’années ces roches sur lesquelles nous marchons étaient situées à 6000m d’altitude et devaient être sous la glace ! Et dans cent millions d’années peut être que des humanoïdes s’y baigneront au bord d’une mer bordée de cocotiers ! Tout est éphémère ici bas, souvenons nous en et jouissons de chaque instant !
Nous avons une vue plongeant sur les gorges de l’Heric par lesquelles nous reviendrons, enfin nous l’espérons !
Puis nous avons droit à deux descentes avant de remonter successivement au col de l’Auge puis au col du Coulago que nos vieilles jambes avalent sans regimber malgré leur repos forcé pendant le confinement.
Ce monde minéral est recouvert d’une étonnante toison d’arbres qui épouse le moindre relief. Quelle vitalité, quelle ténacité du règne végétal sans lequel l’homme ne pourrait vivre sur cette planète.
Ces montagnes que l’on croit immortelles jour après jour, pierre après pierre, se délitent et, comme nous, redeviennent poussière.
Puis nous abordons la dernière montée pour accéder au col du Roujas.
N’ayant pas, à notre goût, assez grimpé (oh! les fanfarons !) nous posons les sacs au col pour grimper sur le roc du Guetteur où nous jouissons d’une vue à 360° et même plus si l’on y ajoute la vision verticale !
Après avoir emprunté la piste de la Gleyso, et passé devant le cercle des poètes disparus (voir mon reportage sur cet étrange lieu ICI) nous arrivons au col du Bardou pour redescendre vers le hameau d’Heric.
Nous faisons notre halte pique-nique au bord de l’Heric où Gibus constate que l’eau des torrents languedociens est moins chaude que celle de la mer des Caraïbes à laquelle il est accoutumé.
Leur température est par contre idéale pour garder le vin au frais en attendant de déjeuner !
A celles et ceux qui sont condamnés aux cantines d’entreprise ou aux salles des restaurants je dédie cette photo de notre salle à manger où il n’est pas difficile de respecter les « gestes barrière » !
Après l'incontournable sieste passée en compagnie de jolies et délurées Dryades (Je n’en dirai pas plus !) nous empruntons un sentier qui longe le ruisseau de Soumal qui se jette en aval dans l’Heric.
Nous rejoignons au hameau d’Heric la confortable route piétonnière qui descend les gorges et qui l’été permet aux familles d’accéder aux nombreuses vasques de ce torrent pour s’y baigner.
Outre la randonnée et la baignade, le Caroux offre aussi de magnifiques voies d’escalade ! C’est un lieu idéal pour y passer des vacances.
La route est protégée des chutes de rocher par des gardes du corps dont il faut saluer le courage !
En chemin nous admirons la cascade du Cerisier où les adolescents aiment à plonger ! Pour notre part, nous cherchons une vasque d’un abord plus facile.
Que nous trouvons un peu plus loin et qui malheureusement a été visitée auparavant par des « cancrelats » qui y ont abandonné leurs déchets ! Je dédie cette photo à celles et ceux qui rêvaient d’un monde d’après Covid plus vert ! Je crains malheureusement que l’homo sapiens ne soit pas prêt de changer et finira bientôt dans les poubelles de l’histoire qu’il aura contribué à accumuler !
Mais cela ne nous dissuade pas de prendre un dernier bain. Ainsi va la vie du randonneur, de petit bonheur en petit bonheur !
PS : Par égard pour Gaïa qui nous offre de si belles randonnées, nous avons ramassé les déchets abandonnés par les cancrelats.
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Texte & Photos* Ulysse
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