Crème chantilly à gogo pour les petits loups sur le Caroux
Dans ce monde foutraque où tout part à vau l’eau, rien de plus rassurant que de respecter les traditions : faire sa lettre au père Noël, manger une dinde (désolé pour les végans) et une buche le 25 décembre en l’arrosant d’une boisson à bulles (mais pas made in USA) et surtout, pour ce qui concerne les petits loups, aller faire le tour du Caroux ! La météo étant favorable, nous voilà donc partis en ce 26 décembre à l’assaut de ce très vieux massif, en partant du pittoresque village de Douch.
Après avoir atteint le col de l’Airolle, nous grimpons à travers le pierrier du Lucadou en direction de la jasse de l’Ermite. Le soleil est radieux mais l’air est glacial. Heureusement la Tramontane, qui se déchainait ces derniers jours, respecte la Trêve des confiseurs.
Tradition oblige, leur premier objectif est le roc du Caroux qui donne son nom au massif et dont l’aspect raviné trahit son grand âge soit trois cents millions d’années, un peu plus que votre serviteur !
La vallée du Jaur en contrebas semble remplie de crème chantilly née de la vapeur d’eau émise par cette modeste rivière.
Au loin, une barre de nuages, que domine El Canigó, ressemble à une immense vague prête à engloutir les avant-monts du massif de l’Espinousse.
Les petits loups et leurs parents sont à pied d’œuvre pour attaquer le roc du Caroux, votre serviteur déclarant forfait pour cause de rotule récalcitrante.
L’ascension de ce modeste sommet n’est pour eux qu’une simple formalité ayant, depuis leur plus jeune âge, été «biberonnés » à la randonnée.
C’est avec un pincement au coeur que je les photographie au sommet, mais ce n’est que partie remise, car mes vieux os n’ont pas encore dit leur dernier mot !
Il est vrai qu’ils ne sont pas montés pour rien, comme diraient les fatigués de naissance pour qui marcher est une activité stupide, vu le spectacle dont on jouit là haut qui offre une vue imprenable sur El canigó
Impressionnante est la vague de crème chantilly qui, tel un tsunami, semble prête à vous submerger.
Etant redescendus du Roc du Caroux pour accéder au Plo de la Maurelle, nous commençons à en faire le tour, les petits loups galopant de ci de là pour ne manquer aucun point de vue pendant que je clopine de là de ci !
Le spectacle du jour est particulièrement somptueux et c’est un vrai cadeau de Noël que nous fait la nature.
Contemplant une telle merveille, on se dit que ce crétin de milliardaire qui rêve de conquérir Mars n’a sans doute jamais arpenté un sentier de montagne. Son réseau X a rendu sa co……ie XXL !
Même King Kong, pauvre primate maltraité par les humains et qui a trouvé refuge sur le Caroux, est subjugué par la beauté du spectacle.
Puis vient l’heure de la pause déjeuner bien méritée et la vue que nous avons de notre salle à manger mérite Trois Etoiles au guide Michelin.
Vient ensuite, pour votre serviteur, l’heure de la sieste que, respectant la tradition, Emilie vient «égayer», sachant que vu ma position et ma vitesse de réaction, je suis dans l’incapacité de sévir !
Il est vrai qu’à mon âge je suis plutôt du genre de cette tortue qui arpente le Caroux ….
….que de cet aigle qui fait une pause sur son aire vertigineuse.
Là encore Emilie respecte la tradition en grimpant pour la quinzième année consécutive sur ce rocher fendu par Gibus avec son couteau suisse lors de notre première virée sur le Caroux, il y a de cela une éternité !
L’automne ayant apporté la pluie tant espérée, nous sommes heureux de voir revivre les ruisseaux du Caroux qui étaient à sec cet été.
Nous arrivons au grand cairn qui marque le sommet du massif du Caroux (1091m), point de passage obligé de notre pèlerinage .
Puis nous redescendons tranquillement vers la jasse d’Alingri
Cerise sur la buche de Noël, avant d’emprunter la piste qui redescend vers Douch, nous retrouvons les chevaux dont j’avais admiré les cavalcades un jour d’hiver enneigé il y a quelques années.
Je vous invite à aller sur mon blog musical
(lien dans la barre de titre)
pour écouter ma chanson:
Un monde meilleur
PHOTOS ULYSSE & SEBASTIEN & TEXTE ULYSSE
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