De Vieussan à la Tour du Pin
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
En ce matin de la fin juin, nous partons du village de Vieussan perché sur une colline qui domine un méandre de l’Orb, modeste fleuve de 136 kms qui prend sa source dans les Monts de l’Escandorgue où mes fidèles lectrices et lecteurs ont déjà randonné en ma compagnie.
De l’autre coté du fleuve se dresse le mamelon pyramidal du Naudech (753m) dont le nom dérive de l’Occitan «lo naut-detch» qui signifie le doigt le plus haut. Il domine effectivement les monts environnants et offre de son sommet une vue panoramique, sommet auquel vous pouvez accéder sans effort, par la magie d’internet, en cliquant sur ce lien.
Le sentier ayant viré vers le sud, nous tournons le dos au somptueux massif du Caroux, appelé «la montagne de lumière» que j’ai parcouru avec mon copain Gibus en long, en large et en travers dans des conditions parfois dantesques comme vous pouvez le voir ICI. Nous y retournerons l’un de ces prochains jours car l’on n’oublie jamais ses premières amours!
Dans la vallée qui nous sépare du Caroux s’étend un damier de vignes de l’appellation Saint Chinian, encore un saint auquel je rends hommage bien que je sois mécréant. Je vous recommande en particulier les vins de Jean Marie Rimbert qui ont autant de classe que le vigneron a d’humour !
Notre objectif du jour est la Tour du Pin, nom qui lui vient du hameau situé en contrebas dans la vallée de l’Orb. L’accès à ce modeste ouvrage défensif du XIIème siècle n’est pas des plus aisés mais il en faut plus pour dissuader nos vieilles guiboles d’y grimper!
Son approche est effectivement impressionnante mais le sentier contourne fort heureusement ce vertigineux promontoire.
Cela dit, il y a quelques passages un brin scabreux à franchir et mieux vaut prendre son temps car on n’est pas aux J.O et on ne cherche à gagner aucune médaille!
Nous y parvenons enfin sains et saufs, un peu inquiets quand même en passant sous la voute du portail d’accès vu son fragile état d’équilibre.
En admirant le paysage on constate qu’effectivement quelques pierres du mur ne demandent qu’une violente bourrasque pour se desceller !
Le temps étant serein nous prenons le temps d’admirer l’océan de verdure qui nous entoure et qui a produit l’oxygène que l’on a consommé pour y accéder. Chérissons les arbres sans lesquels nous ne serions pas de ce monde.
Après avoir pris un revigorant et «bacchusien» piquenique au pied de la tour, nous entamons la descente sur l’adret, versant sud de la montagne.
Sur ce versant plus ensoleillé prospèrent les valérianes que vient butiner un «Tabac d’Espagne» grand papillon dont les chenilles raffolent de violettes! La nature est une source permanente d’étonnement!
On ne s’étonne pas que l’homo sapiens ait mis relativement peu de temps pour coloniser la Terre quand on voit le chemin que l’on parcourt en une journée de randonnée. La marche nous apprend la ténacité et nous enseigne que tout nos rêves peuvent s’accomplir avec détermination et courage.
Après la rude montée du matin, nous sommes heureux de pouvoir «souffler» sur de confortables pistes en faible déclivité.
Nous croyons avoir laissé derrière nous les sentiers pentus et rocailleux….
Mais nous découvrons que pour rejoindre notre point de départ, il va nous falloir franchir une impressionnante arête rocheuse.
Et nous voilà repartis pour une bonne heure de montagnes russes sur un sentier se faufilant entre les chaos rocheux.
Chapeau aux anciens qui ont su tracer un sentier dans un environnement plutôt adapté aux caprins.
La chaleur renvoyée par les parois rocheuses accroît la pénibilité du parcours et j’invite celles et ceux qui seraient tentés de nous imiter de faire cette randonnée plutôt en saison fraiche.
Mais nous voici au bout de nos peines, nous arrivons aux portes de Vieussan qu’il nous suffit de traverser pour récupérer nos chevaux mécaniques. Et nous célébrons notre première randonnée de l’été en embrassant goulument nos chères «blondes»
Je vous invite à écouter ma chanson
Qui se souviendra de nous ?
sur mon blog Canta-la-Vida
(lien dans la barre de titre)
TEXTE & PHOTOS ULYSSE
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