Du mont Cabanes au mont des Trois Terres en passant par le Mont Paréviol et le mont Agut
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Romain, l'un de mes petits fils, étant descendu pour les vacances d’automne, nous avons décidé avec mes copains Jo et Gibus de mettre sa fougueuse adolescence à rude épreuve. Nous avons donc programmé une rando dans les monts d’Orb en forme de montagnes russes avec quatre sommets au menu! A vrai dire, c’est lui qui nous a mis à rude épreuve car il s’est avéré qu’il avale les sommets aussi facilement que de copieuses platées de pâtes! Déjà au départ de la rando alors que le sentier est encore relativement plat il file devant comme un zèbre. Pourtant nous ne sommes que de vieux lions qui ne présentent plus guère de danger!
Notre premier objectif est le mont Cabanes sur lequel sont fichées des antenne pour les communications. Ainsi nos insipides babillages traversent les nuées, n’importe quel quidam affalé dans son canapé pouvant à la force de ses doigts joindre son alter ego situé à des centaines de kilomètres.
Pour ce qui nous concerne quelques obstacles, dont s’est gaussé notre ado, pose quelques problèmes à nos vieilles articulations.
Mais nous finissons par le rejoindre au sommet du mont Cabanes ( 934m) où il a bien voulu nous attendre.
Vers l’Ouest la vue s’étend jusqu’aux contreforts de la montagne Noire ainsi dénommée car elle est couverte d’un dense couvert forestier.
Au premier plan nous découvrons le Marcou (1081m) l’un des plus haut sommets du Languedoc que nous avons maintes fois gravi été comme hiver et où pâturent parfois une harde de magnifiques chevaux.
Vers le sud Ouest se déroule un océan de mamelons verdoyants nés du passé tumultueux de la région quand la plaque africaine est venue butter sur la plaque européenne et a fait surgir les Pyrénées. La planète compte huit milliards d’habitants mais ici nous jouissons encore d’espaces quasi sauvages où les habitations des hommes sont clairsemées au fond des vallées. Notre âme et nos yeux peuvent se repaître de verte chlorophylle, de nuages blanc évanescent et de nuées bleutées!
Mais peu enclin à la contemplation notre ado est déjà reparti à l’assaut du mont Paréviol (977m) et nous sommes contraints de le suivre.
Le mont Paréviol avalé, nous partons à l’assaut du mont Agut (1022m) au sommet duquel Romain a la délicatesse de nous attendre. Il faut dire que chaque matin je lui ramène de la boulangerie un pain au chocolat et je pense que cela n’est pas pour rien dans sa mansuétude à notre égard.
Mais à peine sommes nous arrivés au sommet qu’il repart en petites foulées à l’assaut du mont des Trois Terres (963m). Il fut un temps où nous aurions pu le suivre mais si nous sommes un brin frustrés nous sommes aussi ravis de voir un ado caracoler en montagne alors que l’on déplore par ailleurs la sédentarité de la jeunesse happée par les écrans mortifères!
Cette photo vous donne une idée du chemin parcouru, tout à fait idéal pour stimuler notre coeur, tonifier nos artères et oxygéner notre cerveau. L’air des sommets languedociens est pour nous un élixir de jeunesse.
Au départ de la rando, nous avions prévu de gravir également le mont Véduscle (957m) en face de nous. Mais une battue aux sangliers s’y déroule et nous préférons nous abstenir vu le risque élevé que nous courons d’être pris pour des sangliers comme le montre une fois de plus, hélas, les accidents de chasse de ce début de saison.
Nous descendons donc vers le col d’Ernest où il y a une table de pique-nique où nous pourrons confortablement déjeuner. Bien que montagnards nous ne dédaignons pas, quand l’occasion, se présente un peu de confort !
Bien qu’étant à la fin octobre nous sommes surpris et aussi inquiets de voir que du fait de la chaleur qui règne en cet automne «estival» les bruyères ont refleuri !
Après le pique-nique nous rentrons en empruntant la piste forestière qui contourne les sommets gravis le matin. Du fait des températures diurnes et nocturnes encore élevées les arbres ont conservé l’essentiel de leurs frondaisons qui tarde à jaunir.
Nous passons près d’un panneau qui illustre combien il faut être prudent dans une zone de chasse, car l’on constate que les chasseurs tirent sur tout ce qui bouge et même sur ce qui ne bouge pas !!!! Ah quelle noble tradition la chasse !
Revenus au col de la Font, Romain, que le profil «pépère» de la piste forestière a frustré, ne peut s’empêcher de gravir en courant le dernier relief de la journée.
Pour notre part, nous prenons le temps d’admirer le paysage d’où émerge au loin le massif du Caroux cher à nos gambettes et notre coeur !
Puis nous descendons vers le col du Layrac où nos montures et nos chères et pétillantes «blondes» nous attendent au frais, sauf bien sûr pour notre ado qui préfère s’empoisonner au soda made in USA.
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Je vous invite à écouter ma chanson
Le coupeur de cannes
Sur mon blog Canta-la-Vida
(lien dans la barre de titre)
Mon ami Gibus vient de publier son troisième roman que vous pouvez commander dans toutes les bonnes librairies
(Decitre.fr, FNAC...)
TEXTE & PHOTOS ULYSSE
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